Triathlon caniculaire pour Marc-André à Nouatre samedi dernier ! Une nouvelle preuve que pour les athlètes les plus aguerris les conditions météo font et feront toujours parties de la course.
Son expérience:
» Samedi 29 juin, triathlon de Nouâtre
Samedi dernier j’étais le seul représentant du club sur le plus vieux triathlon de France (avec Embrun), cela mérite bien un petit compte rendu de course.
J’ai d’abord été surpris par la date, un triathlon le samedi ce n’est pas fréquent.. ça a modifié un peu ma logistique en dernière minute. Lorsque j’ai demandé pourquoi à l’organisateur il m’a répondu que c’était comme ça depuis toujours (dernier samedi de juin) et que cela permettait de faire la bringue le samedi soir. L’ambiance était donnée!
Toute la semaine je suis la météo pour savoir quel temps il fera à Nouâtre… petit bled perdu au Sud de Tours… le samedi s’annonce être la journée la plus chaude… il va falloir faire avec et s’adapter
Deux jours avant je demande la confirmation à l’organisateur sur le déroulement de la course. Il me confirme que celle ci aura bien lieu et ce malgré la canicule annoncée, 40 degrés à l’ombre.
Le départ de la course format M doit être donné à 15h. J’arrive donc tranquillement le samedi vers 13h, l’air est chaud et suffoquant, les zones d’ombres très prisées. Au retrait du dossard je retrouve Boualem, ami et partenaire d’entraînement lors de mes années parisiennes, triathlète chevronné et expérimenté qui me prodiguera quelques derniers conseils pour gérer la course dans ces conditions.
On nous apprend qu’en raison de la canicule le format est réduit sur le vélo et la course à pied, ce sera donc : 1500m/20km/5km (sans drafting). C’est donc un format S avec une natation rallongée et sans combinaison (eau à 27 degrés). Cela ne fait pas tout à fait mes affaires par rapport aux meilleurs nageurs… mais c’est comme ça, il faut rapidement faire abstraction et se concentrer sur la course.
Comme à mon habitude je prends des précautions particulières pour repérer la zone autour du parc à vélo.. sortie de l’eau, emplacement vélo, sens des transitions, lignes de montée et de descente du vélo, sens de la course… cela permet de ne pas être dérouté lorsque l’esprit est moins lucide à la sortie de l’eau ou à la pose du vélo.
14h45, je recherche une petite zone d’ombre avant de monter dans le bus qui nous emmènera au départ natation à peu près 2km en amont de la Vienne. Le bus arrive et les gens s’engouffrent pour monter dedans. Le bitume est brûlant et nous sommes pieds nus, impossible de tenir sur place, je sautille tant que possible.
15h le départ femmes est donné, les hommes partiront 5’ après. La mise à l’eau des hommes en amont du départ sera complètement hors de contrôle pour les arbitres.. avec le léger courant, les gens dépassent la ligne. Nous sommes sommés de reculer mais personne n’obéit et d’un coup, alors que certains athlètes sont déjà 30 mètres devant, le départ est donné! Je pars avec un léger handicap..
La natation est agréable, 2100m dans le sens du courant, mais difficile de se repérer, il n’y a pas de bouées et on ne voit pas non plus la ligne d’arrivée. Je me mets dans des pieds en vérifiant régulièrement que la trajectoire soit à peu près correcte. Ça nage très fort devant, je les perds vite de vue. Après une natation correcte, je sors en 15 eme position de l’eau, les meilleurs sont déjà loin devant.. mais la course est encore longue d’autant plus lorsque le drafting est interdit et avec cette canicule.
Une transition correcte et c’est parti pour un tour de vélo. N’ayant pas du tout repéré le circuit au préalable, je suis surpris par sa technicité sur les premiers kilomètres, virages, relances, côtes… attention à ne pas y mettre trop d’engagement au risque de chuter ou de se griller pour la fin du parcours qui sera beaucoup plus roulante. J’attrape ma gourde pour m’hydrater, celle ci est imbuvable, elle a chauffé plus de deux heures dans le parc, c’est comme un thé citron. J’en jette la moitié et garde quelques gorgées pour la course. Je reprends 6 places sur le vélo et pose en neuvième position – merci Max pour le prêt de ton vélo 😉
Une transition rapide, chaussures, casquette et on enchaine sur la course à pied. La chaleur est étouffante, les jambes sont lourdes à la pose du vélo, la soif ultra présente.. c’est très difficile de se mettre en route. Après 2 kms sur un faux rythme avec un autre athlète, je retrouve un peu de fraicheur. Les nombreux ravitaillements mis en place sont cruciaux. Je fais attention à ne pas en rater un. J’ai repris deux athlètes sur le début de la course à pied mais devant c’est trop loin et je n’ai aucun indicateur sur les écarts. La boucle de 5kms sur du bitume à travers champs ne présente pas de difficultés particulières si ce n’est les grandes lignes droites interminables. Mais je n’aperçois personne au loin. Je parviens à conserver une belle 7 eme place, le 6e était hors d’atteinte finissant 1’20’’ devant, parce que derrière ça courrait vite et ça aurait très bien pu revenir. Je suis exténué!
Je n’aurai jamais autant squatté la zone de ravitaillement d’après course. Ma déshydratation était à son paroxysme.. je suis bien content que la course eut été transformée en S. Les autres athlètes aussi, la décision est unanimement saluée. Que c’était dur sous cette canicule…
Je ne resterai pas cette fois pour la bringue du samedi soir mais repars heureux d’avoir pu découvrir ce triathlon et me confronter à certains des meilleurs français. Merci aux organisateurs et aux bénévoles de Nouâtre 🙂 «
Tous les résultats de l’épreuve
T
C
N