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Entrainement en groupe

Quel plaisir pour les athlètes, jeunes (en VTT) et moins jeunes (en CAP), de se retrouver en groupe, hier, pour la reprise des entraînements collectifs.

Effectivement, même si le triathlon reste un sport hautement individuel (les courses par binome pou par équipe se multiplient), la camaraderie et l’euphorie crée par l’entraînement en groupe est un sacré boost.

Allez faire le CLM vélo de 20km seul, et refaites le avec 30 furieux, 15 devant en point de mire, et 15 autres derrière vous, qui n’auront qu’une envie, vous manger, la différence peut être de 60 à 90sec sur 20km(!)

Les regroupements d’athlètes pro sont légions dans le monde : Saint Moritz, Davos, Boulder, Gold Coast, Flagstaff, les squad de Joel FILLIOL, Col STEWART, Brett SUTTON, Darren SMITH, Paulo SOUZA, Arild TVEITEN, Siri LINDLEY, …. sans compter les pôles fédéraux (Boulouris, Montpellier, Insep, pour la FFTRI)

La motivation sera bien supérieure à s’entraîner en groupe – revers de la médaille, savoir rabaisser parfois son ego, comme le résume très bien Vincent LUIS.

« Est-ce que finalement la clef ce n’est pas d’oublier un peu son égo au quotidien ?

VL : Clairement c’est ce que j’ai appris en rejoignant le groupe dans lequel je suis maintenant. Si je voulais écouter mon égo j’essayerai d’être toujours le 1er à l’entraînement et au bout de 2 semaines je serai en PLS dans mon lit, car chaque jour il y a un mec qui est plus fort que moi. Parfois, c’est moi qui le suis, mais c’est là justement où il faut se réguler. Donc oui, c’est vraiment important. Il ne faut pas oublier pourquoi on le fait. Si l’on veut préparer une course, ce qui est important c’est d’être le plus fort le jour de la course et pas la veille de course sur la reco vélo d’aller vite, ou se rassurer dans une séance. Non, l’important c’est d’être fort le jour de la course car au final c’est le seul résultat qui sera sur le papier. Les STRAVA et compagnie…y’a pas de médailles sur STRAVA ! La seule médaille c’est sur un podium, c’est pour cela que l’on court. C’est pour cela qu’il faut laisser les autres faire ce qu’ils ont envie de faire et faire ce qui est bon pour soi-même.  »

lien sur l’interview complète. ICI

Daniela RYF et Nicola SPIRIG, s’entraînent elle aussi dans le même squad en Suisse, mais il est très rare qu’elles roulent ensemble, ou vont nager dans la ligne cote à cote, mas en faisant une série différente. Car le risque de se griller serait trop important.

Certains autres athlètes pro font le choix de s’entraîner seul, pour ne pas subir, ne pas avoir d’horaires trop précis à respecter (enfants en bas age à gérer par exemple), de créer aussi un mythe autour d’eux,  et un certain secret sur ce qu’ils font.

A mon avis, pour un athlète groupe d’age, je dirais que l’idéal serait de réaliser les séances intensives en groupe – on me l’a encore dit hier « Seul(e)j’ai du mal à sortir de ma zone de confort sur les séances difficiles » – et de réaliser les séances de récupération en individuel, pour être sûr de vraiment récupérer, car si elles ne sont pas réaliser suffisamment lentement, l’athlète ne récupérera JAMAIS. Même si je n’adhère pas forcément à 100 % au principe de polarisation (80 %-20%), la variété des stimuli et l’alternance intensité basse et intensité haute doivent être encouragés pour optimiser le développement et les qualités du triathlète.

Et avec l’expérience, l’athlète qui ferait le choix de s’entraîner toujours seul, durera très souvent moins longtemps dans l’activité, et à moins de faire beaucoup de compétitions progressera beaucoup moins.

Pour aujourd’hui, enchainement CAP/HT

30’ de cap facile puis home trainer 5’ facile puis 10x(1’ force max à 45/50rpm, 1’ récup active sans résistance) + 10’ de retour au calme

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Rédigé par :

Rodolphe D.

Rodolphe D.

Dans le monde triathlétique depuis 1990 - Licencié au TCN depuis 1994 - Entraîneur professionnel depuis 1999