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Remarques suite au 5000m

Quelques remarques suite au test.

1) Tous ceux (au moins du groupe du mercredi midi) se retrouvent au GPS avec une distance supérieure (malgré le fait d’avoir fait précisément 12,5 tours en restant au couloir 1. (le 400m sur une piste d’athlétisme est mesuré à 30 cm de la lice, la pièce métallique placé à l’intérieur de la piste).

Cela allait de 5020m à 5490m – Bizarre car on pourrait penser que le GPS ait tendance à couper des points . Les algorithmes Garmin sont sans doute fait à Marseille;)

2) Beaucoup d’écart pour certains entre le temps pronostic et le chrono réalisé.

Normal pour des débutants, un peu moins pour des athlètes confirmés.

Le but est, à chaque période de la préparation, de savoir ce que l’on est capable de faire ou de ne pas faire. Chaque séance est un peu une forme d’évaluation.

3) Pour beaucoup également, le premier 1000m est le plus rapide des 5.

Euphorie du départ, les jambes sont fraîches, on est pressé de rattraper l’athlète parti devant nous ; sauf que ce premier 1000m fait souvent monter le lactate en flèche.

Avec une différence de 10sec au 1000m, le taux de lactate peut parfois doubler. Exemple à 4’00 au 1000m, on est à 4 mmol et à 3’50 on est à 8mmol.

Au niveau international, un 5000m peut être couru avec des gros changements d’allure, le but étant de faire sauter les autres, et créer un inconfort chez les athlètes n’aimant pas trop les changements d’allure. A niveau moindre, le mieux est de viser une allure relativement constante, avec peu d’écart de vitesse entre chaque 1000m, où quoi qu’il arrive, le 1000m le plus rapide serait le 5e.

Voilà des temps intermédiaires de BEKELE par exemple, pour illustrer.

Sur 10 kilomètres

1000m 2:39.85 —> 2:39.85

2000m 5:15.63 —> 2:35.78

3000m 7:53.02 —> 2:37.59

4000m 10:29.98 —> 2:36.96

5000m 13:09.19 —> 2:39.21

6000m 15:44.66 —> 2:35.47

7000m 18:23.98 —> 2:39.32

8000m 21:04.63 —> 2:40.67

9000m 23:45.09 —> 2:40.46

10000 26:17.53 —> 2:32.44

MOY : 2’38 » 70

sur 5000m

1000m 2:33.2

2000m 2:32.2

3000m 2:31.8

4000m 2:30.5

5000m 2:29.4

Je pense aussi que ce départ en sur régime est dû au protocole d’échauffement.

Prenons un exemple avec un athlète qui exécute son 5000m à 15km/h en 20minutes.

Il va souvent faire 15-20’ de footing léger à 11-12km/h puis va enchaîner sur des lignes droites de 50 à 80m couru (aisément) à 17-18km/h.

Ce qui fait qua quand il va se retrouver sur la ligne de départ, ses jambes et son système nerveux vont plus avoir mémorisé le 40-42sec au 200m que le 48 secondes par 200m. Et il n’est donc par rare de voir le premier 400m en 1’28-1’30.

4) Certains m’ont demandé qu’elle serait leur perte si il devait courir un 10 kilomètres.

Certains seraient capable de courir quasiment cette même vitesse sur 10kilomètres, 15km voire même semi marathon. Pour d’autre la déperdition serait énorme.

On en revient à la notion d’index d’endurance, fortement corrélée à entraînement. Ce qu’on y fait (ou que l’on n’y fait pas)

Coureur puissant ou coureur (très) endurant.

L’idéal serait d’avoir une pente de régression presque parallèle à l’axe des abscisses.

(Ceci est abordé dans l’article Tests VMA, pourcentages de VMA et temps limites, dans l’onglet coach corner)

Des tableaux génériques donnent parfois des taux de correspondance. Je n’aime pas trop ces tableaux, même si je m’en sert parfois.

Le but est de chercher à être performant dans les zones où vous évoluerez en situation de compétition.

Générer beaucoup de puissance sur 20’ ,OK, cela peut être utile, mais si on prépare un half IM, ce n’est pas cela que l’on demandera le jour J 4h00-6h00 d’effort. (sans parler des substrats utilisés à l’effort, qui seront différents – sur 5000m, on est sur du glucose/glycogène, sur half, une part non négligeable d’acide gras est utilisée).

On peut lire parfois que l’on a une perte de vitesse de 1km/h à chaque fois que la distance double.

Ex si 5000m en 20’ à 15km/h, cela donnerait une performance (théorique) sur 10km à 14km/h.

Heureusement que cela peut être moins !

Les top marathoniens perdent maintenant 3-4 % de vitesse entre semi et marathon.

C’est pour cela également, qu’extrapoler en cyclisme une FTP avec le ratio 95% d’un test 20 minutes amène très souvent une source d’erreur importante.

5) Certains me parlent d’un manque de vitesse.

En 30 ans de triathlon, je n’ai vu que quelques athlètes pour lesquels c’était vraiment le facteur limitant. Pour le gros de la troupe, il s’agit plus de manque d’endurance musculaire.

En triathlon, au niveau groupe d’age, les vitesses de déplacement sont très loin des Wanders, Moen, Kipchoge.

(voir article Analyse des vitesses des age groupers en cap dans l’onglet coach corner)

Pour conclure, souhaitons un bon anniversaire à Monsieur Victor « Bigmac » MACQ 😉

Victor

 

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Rédigé par :

Rodolphe D.

Rodolphe D.

Dans le monde triathlétique depuis 1990.