#

Le dernier homme debout

Romain LABAS participait le weekend dernier au « LDHD » (Le Dernier Homme Debout) à Orvault. Il nous raconte cette course sur un format atypique. Bravo à toi !
 

Petit retour sur cette épreuve un peu barjo qu’est « Le Dernier Homme Debout ». Le principe est simple : une boucle de 7.5Km avec 250md+ à Orvault à courir en moins d’une heure. Puis repartir jusqu’à l’élimination.

Arrivée le samedi matin avec tout un sac de bananes, de barres énergétiques, de bonbons et de de Coca pour tenir le plus longtemps possible. Le ravitaillement de l’organisation est aussi bien fourni ! Tous le monde s’installe dans le gymnase qui servira de camp de base entre les tours. L’ambiance est assez détendue. Et puis c’est parti !

Tour 1 : Le tour de chauffe qui dure 1h10, je pars à l’arrière avec ma femme tranquillement. Ça bouchonne à 2 endroits au départ et notamment juste avant la première patate. On ne stresse pas vu qu’il y a du temps mais pour les tours suivants, il faudra faire attention à ne pas se faire piéger trop longtemps. On termine en 59’45’’ avec donc 10 minutes de pause et on se replace sur la ligne de départ plus tôt pour avoir une bonne place.

Tour 2 : Il y a un challenge du plus rapide sur ce tour, ça part donc assez vite et le peloton s’étire vite. Je prends le passage secret (une deuxième porte cachée) au premier bouchon, et n’attend pas trop longtemps à la première patate. J’essaye de prendre mon rythme sur ce premier tour pour avoir des temps de passage en tête. Boucle en 53’17’’

Tour 3 : Départ assez rapide, pour ne pas être bloqué en début de parcours, ça passe bien (le passage secret n’en est plus un, mais cela reparti correctement le monde). Boucle gérée en restant dans les pieds de devant. Je prends l’habitude de m’alimenter dans la montée finale en marchant car j’ai le temps avant d’arriver au gymnase. Boucle en 52’47’’

Tour 4 : Le plus nerveux, ça part beaucoup trop vite car personne ne veut attendre en bas de la première montée. J’évite de me mettre dans le rouge mais me retrouve dans le gros paquet et donc dans un faux rythme ensuite. Le parcours est tout en single, difficile de dépasser, c’est épuisant mentalement. Je passe quand je peux mais je sais que cela me fatigue mentalement. 52’08’’ sur la boucle – trop rapide, je sais que j’ai perdu des forces. Ma femme sera éliminée sur ce tour en terminant avec 2 minutes de retard.

Tour 5 : Ça part encore vite, mais cette fois-ci je temporise et je me force à ne pas dépasser dans la première partie du parcours. La seconde partie permet de plus facilement se placer, donc je patiente. Ça commence à être long et je me dis déjà que 7 tours, ce sera pas mal. Après celui-ci, il ne m’en restera plus qu’un avant d’entamer le 7eme (on se motive comme on peut). Boucle en 53’11’’

Tour 6 : Le ménage commence à se faire, moins de monde au départ, c’est plus zen. Mais ça commence à piquer. Depuis 2-3 tours, j’ai repéré les personnes qui sont dans mon rythme, je les garde en visuel pour rester dans le tempo. Je commence à sentir la fatigue physique et un état mental un peu « éthéré ». 52’43’’

Tour 7 : Les pacers ont la permission de rentrer en course. J’ai un copain qui va courir avec moi mais je le préviens que c’est le dernier tour que je sais être capable de finir dans les temps. Je sens que la fatigue physique est grande. Départ dans le rythme, il n’y a plus de problème de bouchon. C’est presque agréable (j’ai dit presque). Boucle terminée en 53’24’’

Tour 8 : La nuit est tombée, les frontales sont allumées, et je sais que c’est la fin pour moi (j’en ai un peu envie, avouons-le). Dès le départ, les cuisses disent « non ». La première partie de boucle sera un calvaire, j’ai mal quand ça monte, j’ai mal quand ça descend, et ce n’est jamais plat. Je marche beaucoup. Quand je cours, je suis complètement désarticulé. En fin de boucle, j’arrive à reprendre un petit rythme. Je suis content d’en terminer en 1h03’10’’.

Au final, 8 tours dont 7 dans les temps, pour un total de 60km et 2000mD+. Je m’étais fixé l’objectif d’en faire 7, je suis donc content. Il m’aurait été difficile d’en faire une de plus sans craquer complètement. L’expérience a été vraiment intéressante car c’est une course de gestion du début à la fin. La boucle n’est pas du tout répétitive, et plutôt agréable. L’ambiance est sympa aussi, chacun fait sa course, gère son ravitaillement, on a le temps de discuter un peu entre les tours. Et puis le beau temps était avec nous, je pense que sous la pluie, la course aurait été très différente !

Victoire en 20 tours par Matthieu THARION en 18h27′ !

Résultats complets ici: https://www.timepulse.run/epreuves/resultats/1664

T

C

N

Rédigé par :

Florent Jolivet