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Charly : « La compétition, ce n’est que la cerise sur le gâteau »

Charly Rege-Turo

Régulièrement, les athlètes du TCN seront mis en avant pour nous parler de leur rapport au triathlon. Cette semaine, portrait de Charly Rege-Turo, 32 ans, consultant en marketing digital et créateur de la plateforme opentri.fr.

Charly est licencié au TCN depuis 2017.

1. Comment as-tu commencé le triathlon ?

J’ai commencé à 18 ans, un peu par mimétisme puisque mon père pratiquait ce sport en tant qu’amateur. Un jour je l’ai accompagné au triathlon L de l’Alpe d’Huez, j’étais sur le bord de la route pour l’encourager et j’ai eu le déclic en voyant tous ces sportifs à fond, qui luttaient contre eux-mêmes pour se dépasser, le tout dans un cadre magnifique. Ils prenaient du plaisir dans l’effort, et ça m’a marqué, je me suis dit que je voulais essayer. Six mois plus tard, je courais mon premier triathlon XS et j’ai adoré ! Depuis, ça a contaminé ma famille puisque ma mère s’y est mise, ainsi que ma compagne, Claudy, qui est aussi au TCN. Quand on a déménagé à Nantes il y a 6 ans, on s’y est tous les deux licenciés.

2. Pourquoi le triathlon ?

Le triathlon c’est hyper diversifié, il y a trois sports à travailler et à optimiser en même temps, et chacun d’eux nécessite des qualités différentes, on ne s’ennuie jamais. Puis j’aime le fait que ça soit un sport d’endurance, avec des efforts longs, et qui se pratique en extérieur, ça permet de voir de supers paysages.

3. Quelle est ta distance de prédilection et quels sont tes objectifs en compétition ?

Je fais principalement du M car c’est le format qui correspond le mieux à mes compétences et à mes disponibilités. Je fais aussi un peu de S et de half, mais le S, je suis trop vieux, les jeunes sont plus rapides que moi, et le L il faut y dédier beaucoup de temps, ce que je n’ai pas toujours.

Mon objectif, c’est tout simplement de prendre du plaisir dans ma pratique, de récolter les fruits de mes entraînements et de progresser à mon niveau.

4. As-tu remarqué une progression depuis que tu es au TCN ?

J’ai nettement progressé depuis que je suis au club, surtout en natation. C’est un sport très technique, et l’encadrement permet d’identifier ses points faibles et de les corriger. On ne peut pas s’améliorer si on n’identifie pas ses défauts. La première année, alors que je nageais déjà pas trop mal, j’ai quand même gagné 10 secondes aux 100 mètres sur triathlon M en y allant 2 à 3 fois par semaine. Je pensais que je savais nager quand je suis arrivé mais j’ai appris à nager avec le TCN. 

J’ai beaucoup appris grâce au club, côtoyer les autres licencié·e·s est très enrichissant, on apprend au contact des uns et des autres. Puis c’est stimulant, il y a aussi une forme d’émulation d’être en groupe, ça me pousse à me dépasser.

Même si on ne peut pas se rendre à toutes les séances d’entraînement, le club donne un cadre et aide à organiser sa semaine. 

5. Est-ce que tu peux nous décrire une semaine type d’entraînement ?

Je vais nager entre 2 et 3 fois par semaine, toujours avec Rodolphe pour des questions de disponibilité, mais l’idéal serait d’alterner avec les séances de Victor, car les deux approches sont complémentaires. Ensuite, j’essaie de faire 3 fois du vélo, des séances de home-trainer de 45 min à 2h, et au moins une sortie longue, si possible avec le club. On a un fils avec Claudy donc c’est un peu de négociation pour savoir qui pourra rouler le week-end avec le club. Puis je cours 3 fois par semaine, le mercredi midi avec le club lorsque je peux, sinon seul. Et je complète tout ça avec une séance de renforcement musculaire par semaine.

6. Est-ce que tu peux nous parler de la plateforme Opentri ?

Opentri c’est une plateforme que j’ai créée il y a 6 ans lorsque je me suis mis plus sérieusement au triathlon, que j’ai eu besoin d’informations accessibles sur la préparation d’une course et que je n’en ai pas trouvé. A l’époque il y avait peu de choses pour les débutants, l’information était éparpillée dans des magazines papier et les contenus étaient plutôt à destination des athlètes expérimentés avec des sujets très pointus. J’ai donc décidé de créer un site avec quelques passionné·e·s, sous forme de blog de retours d’expérience. J’y exposais mon interrogation et mon cheminement pour y répondre.

Au début, ça tournait beaucoup autour du matériel. Puis le site a pris en popularité et les lecteurs ont exprimé des besoins d’informations complémentaires sur la nutrition, la préparation mentale ou des programmes d’entraînement. Le contenu s’est donc enrichi au fur et à mesure des demandes. Aujourd’hui, Opentri s’adresse à tous les niveaux pour répondre à toutes les questions du quotidien d’un triathlète. On est une dizaine à travailler sur le projet, dont un entraîneur certifié qui propose du coaching personnalisé, ce qui nous permet de faire grandir rapidement la plateforme. En termes de chiffres, on est à environ 35 000 lecteurs par mois et 700 athlètes qui ont suivi un de nos programmes.

7. Qu’est-ce que le triathlon t’apporte dans ta vie personnelle ?

La pratique sportive m’apporte un équilibre dans mon quotidien, être bien dans mon corps et vivre une vie saine, en bonne santé. Le triathlon m’a appris le goût de l’effort, c’est-à-dire prendre du plaisir dans la progression au quotidien plutôt que dans le résultat. J’éprouve de la satisfaction à fournir des efforts chaque jour et à m’observer évoluer. Finalement, la compétition ce n’est que la cerise sur le gâteau.

Le sport, ça participe à mon bonheur, et le triathlon, c’est le sport parfait pour moi.

8. Quelle est ta plus grande fierté depuis que tu fais du triathlon ?

Je dirais que c’est de passer des lignes d’arrivée avec mon père. Ça a commencé il y a 13 ans et aujourd’hui, on a encore la chance de partager ça.

9. Un objectif pour cette année ?

Espérer que mon niveau n’ait pas trop fondu par rapport à l’avant Covid !

 

Entretien réalisé le mercredi 16 février 2022

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Rédigé par :

Julie TRANG