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Vincent : « De toute façon, il y aura toujours meilleur que soi »

Vincent Briand

Aujourd’hui nouveau portrait d’athlète, nous avons fait l’interview de Vincent Briand, 30 ans, responsable technique chez Enedis, membre du CODIR à la commission événementielle et encadrant de course à pied et vélo au TCN.

 

1. Comment as-tu commencé le triathlon ?

Plus jeune, j’ai fait 10 ans de foot à la suite de la Coupe du Monde 1998. Et à côté je m’étais inscrit à l’ASPTT Nantes pour apprendre à nager. Après le lycée, mes copains de foot sont partis faire leurs études ailleurs, je n’avais plus le même plaisir à jouer alors j’ai arrêté, et je me suis remis à la natation. À ce moment-là, Rodolphe était mon entraîneur à l’ASPTT et il entraînait aussi un copain à moi qui faisait du triathlon au TCN. C’est comme ça que j’ai découvert petit à petit le triathlon. 

A l’époque j’adorais le vélo, j’étais fan du Tour de France. Alors avec ma première paie d’un job saisonnier je me suis acheté mon premier vélo de route, un Gitane d’occasion à 400 €, et je me suis inscrit au club de cyclisme de La Chapelle-sur-Erdre. Lors d’un stage à La-Roche-sur-Yon où on devait rouler 300 km en 2 jours, j’ai rencontré Jean-Pierre Nogue du TCN, qui m’a encore parlé de triathlon. Je ne courais pas beaucoup à ce moment-là. L’année suivante, j’ai pris une licence au TCN.

 

2. Peux-tu nous parler de ton évolution sportive depuis ton arrivée au TCN ?

Au début, je n’étais pas très régulier, je m’entraînais surtout le week-end puisque je travaillais sur Angers la semaine. Je faisais uniquement des formats sprint, car je suivais beaucoup de champions et d’athlètes internationaux de 1ère division, qui couraient cette distance chaque année à La Baule. Mon premier triathlon M, je l’ai fait au bout de 4-5 ans, c’était à Mimizan, un objectif club que j’ai terminé en +/- 2h25 (27’ en natation, 1h07 à vélo, 46’ en course à pied). 

Je nage régulièrement, l’entraînement m’a permis de nager plus longtemps en étant moins fatigué. Ensuite, j’ai progressé à vélo lorsque je me suis appliqué à faire des séances de qualité lors de la sortie du samedi après-midi, et pas seulement lors des beaux jours, en hiver aussi, c’est comme ça que j’ai passé un cap, grâce à la régularité. De la même manière, j’ai beaucoup gagné en course à pied en étant régulier aux entraînements du mardi et du jeudi soir.

Je suis content de mon évolution, je suis moins fatigué pendant les compétitions, je sors de l’eau et de la partie vélo plus frais, ce qui me permet d’entamer la course à pied avec plus d’énergie ! Je peux encore m’améliorer de ce côté là, mais je ne perds plus de place lorsque je pose mon vélo à la T2 ! En compétition, je regarde le nombre de places que je gagne d’une discipline à l’autre, c’est comme ça que je me rends compte que je m’améliore.

 

3. Parle-nous de ton rôle d’encadrant pour les entraînements ?

C’est la première année que j’encadre. Ça m’était déjà arrivé occasionnellement par le passé pour remplacer Jean-Pierre ou David mais cette année ils souhaitaient passer le flambeau. C’est quelque chose qui me plaît, ça se complète d’une certaine manière avec mon rôle de management au boulot. 

En tant qu’encadrant, je transmets les consignes de Rodolphe pour que les entraînements ne soient pas déformés, et j’essaie d’encourager les athlètes à venir régulièrement et à ne pas s’enflammer, à être rigoureux. Bien respecter les intensités, la récup’, c’est tout aussi important que l’effort !

 

4. Au vu de ton implication dans le club et dans le triathlon en général, quelle(s) différence(s) vois-tu entre les athlètes féminins et masculins ?

Il y a un manque de confiance côté féminin. Très peu de filles font du vélo, peu importe le niveau, il y a beaucoup d’appréhension chez elles. C’est clairement la grosse différence ! Les gars, eux, réfléchissent moins, parfois sans savoir s’ils sont capables de terminer la séance du jour dans la bonne ligne d’eau ou dans le bon groupe de vélo.

Chacun doit rester mesuré sur ses capacités, sur ses performances.

J’encourage tout le monde à s’entraîner, peu importe son niveau, il n’y a que comme ça qu’on peut s’améliorer. De toute façon, il y aura toujours meilleur que soi. Et j’invite particulièrement les débutants à être assidus, à s’entraîner en collectif et surtout à prendre du plaisir !

 

5. Des objectifs pour cette année ?

Coté CODIR, le gros objectif de l’année c’est l’organisation du triathlon de Vioreau, une première pour le club ! L’idée est de faire les choses bien, que ça serve d’exemple pour le dupliquer les années suivantes.

De mon côté, j’ai quelques courses en tête :

  • Le triathlon de Mimizan (40), le M en individuel et le S par équipe
  • Le triathlon de Saint-Calais (72), le S en individuel et S par équipe
  • Le triathlon de l’Aiguillon (85)
  • Le swim & run de Saint-Lunaire en duo avec Jean-Pierre
  • Et puis peut-être un cross-tri ? Un Xterra ? À déterminer !

 

6. Une semaine type d’entraînements pour toi ?

La semaine « idéale » :

  • Lundi soir : natation
  • Mardi soir : course à pied
  • Mercredi soir : natation
  • Jeudi soir : course à pied
  • Vendredi soir : home-trainer (1h à 1h15)
  • Samedi matin : natation ; après-midi : vélo
  • Dimanche matin : vélo (souple) + course à pied enchaîné ou plus tard dans la journée selon le calendrier

 

7. Qu’est-ce que t’apporte le triathlon dans ton quotidien ?

Je kiff ça ! Je prends beaucoup de plaisir à venir aux entraînements, à être régulier, à me voir progresser… J’adore ça et je ne m’en lasse pas ! Le triathlon ça me permet de développer de la rigueur, d’être toujours plein d’entrain dans ce que je fais. Je n’ose pas dire non à une séance de plus et ça se répercute aussi dans ma vie personnelle ainsi que dans mon travail, je suis toujours partant !

 

Entretien réalisé le mercredi 23 février 2022

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Rédigé par :

Alban Pasquereau