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70.3 des Sables d’Olonne

Ce dimanche 03 juillet avait lieu le 70.3 des Sables d’Olonne, aussi appelé l’Half IronMan des Sables d’Olonne ou encore la distance L des Sables d’Olonne (pour les puristes).

Pour sa 4ème édition, 3 280 inscrits, de 18 à 80 ans, étaient attendus sur cette compétition devenue incontournable. Maxime PERICHOT et Thomas GARNIER, jeunes athlètes au club, ont pu participer à la course grâce au soutien de la Région des Pays de la Loire qui a offert deux dossards au club. Nous les remercions chaleureusement de leur soutien.

Alban, aussi appelé Fabien par Rodolphe, nous fait un résumé de sa course :

Résumé de course

« Alban, viens on s’inscrit au triathlon de La Baule Audencia ? On le fait en relais, je m’occupe de la natation, Joris du vélo et toi de la course à pied. » 2018

« Alban, viens on s’inscrit au triathlon S de la Baule Audencia mais en individuel. On s’inscrit au TCN pour dépasser les 25m sans être à 195 BPM et avoir les poumons hors d’eau. » 2019

« Alban, viens on s’inscrit à l’Half des Sables d’Olonne. Maintenant qu’on sait nager 500m à 2’25’’ aux 100m et rouler 32km, on est large. On a le coffre grâce à nos années football, on passera le semi-marathon sereinement » 2021

Comme pour beaucoup, à l’origine, on s’inscrit sur une compétition petite distance en triathlon pour le challenge. On finit quelques années plus tard à partir aux Antilles, bien décidé à rejoindre, à la nage, la Dominique depuis la Guadeloupe sans assistance.

J’attaque mon début d’année sportive en ayant en tête deux compétitions : le 70.3 des Sables et l’Etape du Tour de France, à une semaine d’intervalle. Mauvais nageur (un caillou trainé par des pagaies composées d’alvéole), baroudeur crampé au 62ème km sur un parcours aussi plat qu’une feuille blanche posée sur une table, et coureur pénalisée par de nombreuses blessures, la pression et le stress m’envahissent. J’ai conscience que cette année va être difficile et que l’exigence de Rodolphe sera à la hauteur des défis sportifs !

Conscient de mes capacités de natation, je concentre mes efforts sur cette discipline : 2 séances par semaine. Que du pur plaisir, se déshabiller alors qu’il fait 0 degré dehors et qu’il pleut autant qu’en saison de mousson Thaïlandaise. Je progresse séance après séance, malgré les conseils toujours plus techniques de Rodolphe : coude haut, alignement du corps, tu fais du rattrapé, expire tout ton air, tu pousses les masses d’eau vers le bas … A fin mars j’atteins mon meilleur niveau pour ensuite perdre légèrement en motivation et avoir moins de disponibilité. Les performances s’en ressentent, mon niveau régresse et stagne à un bon 2’00’’ aux 100m sur longue distance.

Physique de grimpeur, j’ai des performances qui s’apparent plutôt à celles d’un rouleur. Malgré des cuisses de poulet, je tiens davantage le rythme sur du plat que sur une côte avec 1% de dénivelé sur 100m. De facto, mes efforts se portent également sur la selle, avec en tête l’objectif de terminer l’Etape du Tour de France (170km, 4 700m de dénivelé). Assidu tout au long de l’année, mes cuisses au même titre que mes fesses deviennent acier, je ne fais plus qu’un avec mon vélo carbone, l’alliage est parfait.

Embêté par de nombreuses blessures, je cours lorsque mon corps le permet : périostite, TFL, élongation adducteur. Ma préparation CAP est semée d’embuches.

Rassuré par une belle performance au triathlon de Noirmoutier un mois avant, j’arrive sereinement pour le 70.3 des Sables. L’organisation est digne des procédures des usines allemandes : un sac par sport à préparer et déposer la veille de course, un départ annoncé la veille à 23h11 (je l’ai lu le lendemain matin, je dormais déjà depuis 1h), un DJ pour ambiancer les athlètes et supporters, une armée de toilettes portatives pour le stress de dernière minute et des bénévoles dévoués et plein d’entrain.

Natation : Faisant partie de la catégorie des 25-29 ans, je pars en dernier, vers 8h00. Le départ se fait par salve de 6 coureurs toutes les 8 secondes. Je m’approche devant la ligne, la sonnerie de Mario Kart retentit et mon lancement de course est donné. Ayant très mal vécu la machine à laver de Noirmoutier, je suis content de simplement frotter ma combinaison au sel de la baie des Sables. Je pose ma nage, j’essaie de prendre les pieds mais je trouve que les gens ne nagent pas droit. J’optimise ma trajectoire pour parcourir le moins de distance possible. J’alterne entre natation seul et accompagné. Lorsque je décide de rejoindre le pack, je tombe sur des « brasseurs » qui me mettent des coups de pieds en pleine tête. Ni une ni deux, je change mon cap et je poursuis seul ou avec des « crawleurs ».  Lunette pleine de buée, je tente la technique du regard du tigre avec le seul dépassement de mes yeux pour me repérer. Bien entendu, je vois quedal. Je sors donc mon buste de l’eau, histoire d’optimiser la glisse et je me ré étalonne. Je sens ma montre vibrer tous les 500m. Au bout de la troisième décharge à mon poignet droit, je prends conscience qu’il ne me reste plus que 400m à parcourir. Je décide d’accélérer et mettre de l’intensité (2 secondes de gagné). Je vois le bout du ponton avec les deux bouées noires de fin de première épreuve. Je m’y dirige, j’attrape le bras d’un bénévole pour passer d’un mode horizontal à vertical. Je m’appuie tellement fort qu’il a failli être considéré comme athlète, trempé et essoufflé. Temps : 36’56’’

T1 : Je sors conquérant et en pleine forme. Je n’ai pas d’étoiles dans les yeux, pas la gerbe et les poumons aussi secs qu’une serviette posée sur un transat en pleine canicule. Je retire le haut de ma combinaison, je retire mes bouchons, mes lunettes, mon bonnet et je me dirige vers mon sac. Je vise le point de repère fixé la veille. Je trouve mon sac facilement, j’enlève ma combinaison (en 4 fois), je mets mon casque et mon dossard, je sèche mes pieds et je mets mes chaussettes, je dépose mes affaires de natation dans le même sac et je pars avec mes chaussures de vélo à la main. Je retrouve mon alter ego, assez facilement car il n’y a plus beaucoup de vélo dans le parc. Temps : 5’04’’

Vélo : Vent à 15km/h plein nord, je sais que les 15 premiers kilomètres vont être plus difficiles. Je repère les bosses, du 11ème au 17ème et du 28ème au 42ème. Les 30 derniers sont plutôt plats avec le vent dans le dos. Mon plan d’attaque est bien préparé. Je le respecte tout en conservant une bonne moyenne sur la première partie du parcours. Je me remémore les propos de Rodolphe « Si tu ne roules pas à 35km/h, les roues profilées ne servent à rien ». Je double et me fais doubler par les mêmes coureurs, j’ai l’impression de toujours les avoir connus. Comme une Porsche sur autoroute, je passe mon temps avec le clignotant gauche d’actionné et double un nombre incalculable de cyclistes. Le plan se déroule à merveille. Dans les côtes, je joue la carte de la vélocité en rétrogradant mes vitesses pour être en mesure de renvoyer de la puissance après les bosses et relancer rapidement la machine. Côté nutrition et hydratation, je bois mon 1,8 L d’eau isotonique+ et mange 2 cliff barres et 2 pâtes de fruit. Moins que ce que j’avais prévu mais suffisamment pour entretenir l’estomac. Je passe 98% de mon temps sur les prolongateurs et le cul sur le bout de mon bec de selle. Les 30 derniers kilomètres sont bien plus rapides que prévus ce qui me permet de déposer mon vélo en 2h34.

T2 : Je vois la ligne de la T2, je descratch mes chaussures et je « tente » de passer ma jambe droite par-dessus ma selle pour faire comme les athlètes stylés. Bien entendu, ma tri fonction se prend dans ma selle et mes deux quadriceps, bien sollicités sur le parcours vélo, me rappellent à l’ordre avec deux belles crampes. Je rigole et me dis que les 21km de CAP vont être très difficiles. Je cours quand même jusqu’à mon emplacement pour déposer mon vélo puis je pars récupérer mon deuxième sac de transition. Je mets mon bandana pour absorber la sueur qui aurait pu me couler dans les yeux dans le cas contraire. J’enfile mes chaussures facilement grâce aux élastiques achetées une semaine avant chez Decathlon. Je tourne mon dossard et je me lance à la conquête de ce semi-marathon.

CAP : Je pars à vives allures, trop vite, beaucoup trop vite, galvanisé par mes deux performances précédentes. Bon coureur, il est difficile pour moi de ralentir même si je ne suis pas au meilleur de ma forme. J’avale les 2,5 premiers kilomètres à 4’11’’ pour ensuite rétrograder aux alentours de 4’22’’. Je me sens bien, l’ambiance est très agréable, les ravitaillements sont bien positionnés et je reste toujours sur la voie de gauche. Je mange mes trois pâtes de fruit positionnées dans ma poche arrière de trifonction aux 7ème, 13ème et 18èmekilomètres. La suite de l’histoire est moins attrayante, mes cuisses se contractent à partir du 13ème kilomètre et ma voute plantaire se plaint du macadam du remblai. Comme une Clio sur l’autoroute qui est exténuée d’entendre le vent battre sur ses portières, je prends la voie de décélération et tombe entre 4’40’’ et 4’50’’ pour terminer à 5’00’’ en souffrance. Les deux derniers kilomètres sont longs, très longs, trop longs mais mon mental reprend le dessus et je poursuis. Comme beaucoup, je suis piqué par l’adrénaline et l’envie de finir sur une note positive. Je réalise mon plus grand sprint sur le tapis rouge IronMan. Je termine cette épreuve en 1h35.

Je passe la ligne d’arrivée, j’appuie sur le bouton finish de ma montre et je prends conscience que j’ai fait bien plus que ce que j’avais imaginé. Je suis sous les 5h.

Sur ces sentiments de plénitude et de fierté, je réalise que les efforts fournis tout au long de l’année se sont positivement concrétisés. Merci à Rodolphe qui a transformé un menhir en pierre en mesure de réaliser quelques ondulations dans l’eau. Place à la récupération et à l’Etape du Tour de France du WE prochain.

Je remercie mes deux acolytes, Pierre et Romain, pour ces magnifiques moments vécus avec eux.

Bon ride à tous avant les vacances estivales !

Résultats des femmes

Place Prénom Nom Groupe d’âge Natation T1 Vélo T2 CAP Arrivée
1 Marta BERNARDI 30-34 00:26:21 00:03:07 02:21:48 00:02:23 01:18:46 04:12:24
822 Aurélie DECAUX 25-29 00:36:21 00:05:49 02:45:31 00:03:18 01:44:27 05:15:24

Résultats des hommes

Place Prénom Nom Groupe d’âge Natation T1 Vélo T2 CAP Arrivée
1 Pierre LE CORRE 30-34 00:21:48 00:02:44 02:07:25 00:02:01 01:07:08 03:41:05
57 Benjamin VIAUD 35-39 00:28:01 00:04:26 02:16:12 00:02:46 01:31:43 04:23:16
210 Jérémy HERVY 30-34 00:30:31 00:06:10 02:31:22 00:03:12 01:32:34 04:43:47
229 Maxime PERICHOT 18-24 00:26:09 00:04:39 02:32:08 00:03:26 01:38:36 04:44:55
269 Julien ROUSSEAU 30-34 00:32:26 00:06:10 02:27:48 00:03:03 01:38:34 04:47:59
337 Romain DUGAS 35-39 00:32:51 00:06:22 02:28:23 00:03:35 01:41:37 04:52:46
338 Julien GAGNOT 30-34 00:33:28 00:05:23 02:30:30 00:03:47 01:39:44 04:52:50
385 Alban PASQUEREAU 25-29 00:36:56 00:05:04 02:34:51 00:03:00 01:35:15 04:55:05
397 Yanis SALAH 25-29 00:30:34 00:06:53 02:40:56 00:04:36 01:32:31 04:55:28
417 Pierre GUILLOTEAU 25-29 00:40:08 00:05:44 02:36:29 00:03:04 01:31:30 04:56:53
455 Romain MICHON 35-39 00:35:19 00:05:41 02:35:54 00:03:25 01:38:07 04:58:24
526 Romain PONSIN 25-29 00:33:42 00:04:46 02:25:01 00:03:32 01:54:13 05:01:11
666 Thomas GARNIER 25-29 00:34:35 00:06:03 02:48:56 00:03:17 01:35:28 05:08:18
668 Jildaz PITHOIS 18-24 00:39:50 00:05:05 02:46:12 00:03:01 01:34:19 05:08:25
757 Frédéric SUDRE 50-54 00:35:35 00:05:42 02:32:29 00:04:48 01:53:53 05:12:26
858 Pierre BUTEAU 30-34 00:44:24 00:06:06 02:37:17 00:06:04 01:43:15 05:17:05
865 Thomas PAYEN 30-34 00:32:01 00:06:30 02:49:04 00:04:13 01:45:53 05:17:38

Les résultats officiels sur le site : https://www.ironman.com/im703-les-sables-dolonne-results

 

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Rédigé par :

Alban Pasquereau