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Des triathlètes en forêt de Mervent

Ce dimanche 5 février, quelques triathlètes en manque de nature se sont jetés une dose de fougères et de ronces derrière la cravate. Pour la Tortue et moi-même, quoi de mieux que le format supplément D+ de 5h comme l’année passée. Pour François-Xavier, qui découvre la course d’orientation cette année, ce fut 2h30, mais seul (oserais-je ?).

En 2022, on avait pas mal tourné, mais comme la carte change tous les ans, on n’a jamais que deux certitudes : il faut se lever tôt, et s’enquiller quasiment 1000 m de grimpette dans des pentes raides et glissantes. 

8H35 – parking de Roche Brune : nous récupérons nos cartes (un A3 recto-verso chacun), le chronomètre est de fait enclenché. Nous avons un maximum de 86 balises à récupérer sur grosso modo 15 km². On part très fort, les balises s’enchaînent à un rythme dingue. Comme toujours, la Tortue est à la boussole et moi je cours partout, sans beaucoup de pauses tant l’orientation est au poil !

Puis c’est le coup de mou, une petite hypoglycémie ? Nous « jardinons » alors pendant 20 minutes dans une petite zone de forêt débardée pour deux balises ! Après cela nous nous posons quelques minutes, on sort une petite barre, on regarde ce qu’il nous reste sur la carte, on parle un peu stratégie. Et ça repart.

Ceux qui pratiquent la CO savent que ce n’est pas le footing tranquille sur les bords de Sèvre, ni même un trail dans le vignoble. On est plutôt du côté « bourrin » du spectre pédestre. Il faut sauter par dessus les arbres couchés, les fossés, louvoyer dans les ornières… A chaque fois, je me demande comment je ne me fais pas sérieusement mal, je suis plutôt chat noir d’habitude. Cette fois, j’ai senti ma cheville partir trois fois chercher l’extérieur, la quatrième était la bonne. J’ai douillé. Il restait alors deux petites heures de balade… qui se sont plutôt bien passées. On a retrouvé des balises plus simples, et après un ultime poinçon au sommet de la grotte de la vierge (120 marches, j’ai compté), on a rallié l’arrivée après 4h55 de course, 28 km et 64 balises « ramassées », correct !

Il est regrettable que nous n’ayons pas croisé François-Xavier au détour d’une sente (ça m’aurait permis de souffler !). Contacté après la course, voici ce qu’il nous en dit : « J’ai découvert la CO en solitaire, en forêt et sans pluie ! C’est une bonne expérience. Après presque 30 minutes à chercher ma première balise au mauvais endroit, j’ai arrêté de suivre les autres pour faire ma route et je suis plutôt satisfait de ma capacité à trouver les balises : 27/50, bien que blessé et donc ne courant que très lentement. »

Ce n’est que partie remise, quand on y a goûté, on y revient, ça change et ça fait les cuisses.

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Rédigé par :

Hadrien Kermarrec