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Le Dernier homme debout – Orvault 2023

On espère que vous aimez les récits de course car nous avons plusieurs retours sur cette compétition qui s’est déroulée le 25 février dernier !

Le concept : Faire le maximum de boucles avec un départ donné toutes les heures. On est éliminé si on ne termine pas la boucle à temps 😱.

La boucle fait 7,5km et 250 de D+. La stratégie est donc de savoir s’économiser tout en allant assez rapidement pour terminer sa boucle sous l’heure fatidique !

On commence avec le récit d’Aurélien sur sa première aventure trail en longue distance :


Je me suis inscrit sur le LDHD, en vue de goûter au trail plus longue distance que les petits trails que j’avais pu faire jusqu’ici.

Étant inscrit au 110km de la VVX en Mai 2023 (à Volvic), je me disais que c’était un bon moyen d’augmenter le kilométrage en gardant le contrôle puisque l’on peut choisir le nombre de boucles.

Clairement, c’est un point sympa sur ce style de course, car ça permet à tous les niveaux de se retrouver ensemble.

Par contre, j’avais totalement sous-estimé les impacts de cette « cadence imposée », sur le déroulé de la course.

Je me suis donc installé tranquillement dans la salle que l’on retrouve à la fin de chaque tour, me disant que j’aurai le temps, à chaque tour de refaire le plein des gourdes, récupérer des affaires aux besoins, bref une vision « transition sur triathlon longue distance »…

Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu.

Je me suis clairement fait avoir sur le premier et deuxième tour, pour lesquels je suis parti tranquille à l’arrière du peloton, et perdu pas mal de temps dans les bouchons de début de parcours, qui m’ont obligé à forcer l’allure pour terminer à temps, sans toutefois avoir assez de temps pour remplir mes gourdes ou me ravitailler correctement au passage dans la salle.

A peine arrivé que le speaker indiquait déjà le prochain départ d’ici 3 minutes et invitait les coureurs à rejoindre le départ 😳

Je suis donc parti devant pour le 3ème tour, histoire de la finir avec 7 minutes d’avance, confortable pour enfin pouvoir m’organiser.

Le parcours est devenu plus fluide à partir du 4ème puis 5ème tour avec les éliminations.

Les jambes, un peu moins fluide.

Et c’est là que l’on se rend compte que cette contrainte de l’heure pour boucler son tour (même 56’/57′ si l’on veut avoir le temps de remplir ses gourdes et/ou se ravitailler) est une vraie épée de Damoclès, qui empêche tout relâchement.

Pas question de marcher, de faire une pause, les tours s’enchainent et laissent finalement peu de répis.

L’autre point particulier est lié au mental. C’est très différent d’être sur un parcours et de devoir avancer pour rallier l’arrivée. Pas le choix.

Ici, à chaque tour, le mental a l’occasion de choisir entre s’arrêter ou repartir. On a le choix. Et cela demande une petit force de mental supplémentaire pour se relancer.

Par rapport à cela, un très grand bravo à tous ceux qui sont allés chercher tous les tours de nuits, pour aller jusqu’à 23 tours pour le gagnant.

Point sympa : à partir du 7ème tour, on peut se faire accompagner d’un « pacer » pour faire la boucle. Mon fils de 16 ans s’est donc collé à l’exercice.

Il m’a accompagné pour le 7ème et 8ème tour, sympa.

Au final, 9 boucles validées, soit pas loin de 70km pour 2000m de dénivelé.

En région Nantaise, c’est pas mal, et un bon test pour la saison à venir.

Bravo et merci aux copains, Romain, Pierre et Benjamin, avec qui nous avons vécu l’aventure sur le même « banc » dans la salle de départ et d’arrivée de la boucle 😉

 

C’est ensuite à Pierre de nous faire son retour, un habitué du format LDHD !

C’était la troisième fois que je m’alignais sur cette épreuve (auparavant LDHD Vendée 2022 et 2023).

Sur les deux dernières éditions j’avais validé 8 tours, l’objectif était donc de faire mieux (et de moins subir dans les jours suivants la course…).

Les premiers tours se passent plutôt bien, le parcours est sympa. Quelques ralentissements qui sont les bienvenus et qui me permettent de récupérer, m’hydrater et m’alimenter.

Je prends assez rapidement quelques points de repère sur le parcours (la tour 17′, le marécage 40′) afin de comparer et savoir si je suis dans les temps pour finir la boucle en 55′ environ.

Les 5′ me laissent le temps de manger au ravito et de me recharger en gels, barres, eau … pour le prochain tour.

Les tours s’enchainent, j’arrive à m’alimenter correctement. La fatigue commence à vraiment se faire ressentir au cours 7eme tour.

Au 8eme tour je récupère Alban comme Pacer, on discute pas mal et ça me fait oublier pendant un moment la douleur des courbatures et des ampoules … (note à moi-même : penser a mettre du Nok la prochaine fois).

Je décide d’arrêter après le 9eme tour, objectif atteint. Les jambes lourdes mais pas de blessure.

L’orga de la course était top, parcours très bien balisé (on commençait à le connaitre à la fin…), ravito généreux et variés, suivi live de la course avec des temps estimatif de passage …

 

Et enfin, le retour de Romain, qui s’est donné à fond sur les chronos intermédiaires !

2ème édition LDHD pour moi, après 7 boucles finies dans les temps l’année dernière, l’objectif est à 10 cette année. Ambitieux car le tracé change de sens et est plus roulant mais réalisable avec un bon entraînement et une gestion intelligente de la course.

Première boucle en 59’50, il y avait 1h10 pour la faire et j’ai accompagné ma femme en partant de derrière.

Cela permet de repérer les endroits où cela bouchonne.

De la 2ème à la 5ème boucle, il y a toujours du monde et des ralentissements mais je reste tranquille, même si la tendance est sur des boucles plus rapides que l’année dernière : 52’, 50’, 50’30’’ et 51’.

A partir de la 6ème boucle, il y a moins de monde, c’est plus facile de courir et notamment d’allonger en descente, j’accélère sans vraiment le sentir : 48’. Je continue sur ma lancée à la 7ème boucle, je prends du plaisir.

Un copain m’indique que je suis en tête. Ce n’était pas du tout dans mes plans – bien au contraire ! Je finis donc la 7ème boucle, premier en 47’. Je sens des « alertes crampes » sur la 8ème, mais je garde mon allure (maintenant il faut assumer !) et finis encore premier en 46’30’’ !

La 9ème boucle est la première de nuit, je sais déjà que je vais faire les 10 tours, alors c’est encore une « boucle plaisir » menée en tête et terminée premier en 47’20’’.

Pour la 10ème, il y a un challenge mais je n’ai plus trop les jambes, et surtout certains se sont économisés : dès le départ plusieurs partent à fond.

De mon côté, je commence à entrer dans le dur mais j’arrive à garder un rythme correct pour finir en 51’. Je décide de m’arrêter là car la 11ème boucle serait celle de trop. J’aurais probablement pu en faire plus si je n’avais pas fait le mariole entre les tours 6 et 9, mais finalement cela valait le coup : objectif atteint et vainqueur de 3 tours en bonus !

 

 

Romain P. quant à lui a opté pour la formule « Double Sens », soit 2 boucles à faire :

LDHD proposait en plus de l’épreuve traditionnelle deux trails annexes: un de 7,5 km (une boucle) et l’autre de 14,5 km (2 boucles) avec la particularité d’être en semi-nocture. Ayant opté pour cette dernière, j’ai apprécié la course même si la première boucle n’était pas évidente à gérer du fait d’un embouteillage de coureurs sur les chemins et qui rendaient les dépassements difficiles.. ce qui ne m’a pas non plus trop embêté, et m’a permis de monter crescendo en intensité tout en repérant les principales difficultés du parcours. J’ai pu accélérer sur la seconde boucle et remonter plusieurs concurrents!

Etant venu surtout en spectateur pour LDHD, gros bravos à Jérôme et aux deux Pierre pour leurs performances sportives respectives! Et aussi à Alban qui a quand même fait 3 boucles en « pacer » des deux Pierre avec 120 km de vélo dans les jambes!

 

Résultats LDHD 2023 :

Boucles Position Nom
23 1
LECUISINIER Aurélien
10 53 LABAS Romain
9 75 BUTEAU Pierre
9 84
LETORT Aurélien
7 151
GUILLOTEAU Pierre

Le Cens Unique

Position Temps Nom
1 33:06:00 Thomas Houdin
8 36:33:00 Maxime Picard

Le Double sens

1 01:06:19 JAN Damien
16 01:17:04 PONSIN Romain

T

C

N

Rédigé par :

Aurélien G