Dimanche matin, j’étais songeur au moment de préparer mes affaires pour le triathlon S de Xanton (près de Fontenay-le-Comte). Que m’est-il permis d’espérer ? Me demandais-je, empruntant la question à Kant pour une préoccupation somme toute triviale. Les courses de D3 sont toujours d’un bon niveau, surtout en natation. Yanis, Valentin V., Gwenaelle, Coline, Lucie, Zoé, Laurène et moi allions faire de notre mieux pour représenter le club.
En tout cas c’est dans la bonne humeur, malgré les lourds nuages noirs bloquant l’horizon, que nous avons filé plein sud dans notre minibus TitiFloris.
Nous sommes arrivés sur site en plein XS, et fûmes directement témoins de plusieurs glissades sur la chaussée humide. Pas de mal chez les nôtres, j’ai croisé deux jeunes TCNistes après leur course mais il ne sont pas estampillés « TCN » dans les résultats… Alors qui étaient-ce ? Par contre, on ne peut que féliciter Camille Bleunven qui finit son XS chez les minimes.
Un échauffement studieux nous a permis de découvrir le sympathique parcours pédestre, un quadrilatère composé pour moitié de chemins creux légèrement boueux. Avant de rentrer dans le parc, nous avons stressé quelques instants devant le léger retard de Valentin, ce dernier est arrivé une poignée de minutes avant la fermeture du parc mais tout de même après la fin des dossards. Une accolade plus tard, son chaotique trajet était derrière lui.
La natation dans le lac de Chassenon promettait d’être agréable, l’eau assez claire et à la bonne température, le parcours longeant une rive bordée de résineux en rangs serrés, le tout avait un air canadien.
Mais bientôt se fut le départ, et quel départ ! Fracassant, lessivant, remuant la vase à la manière de centaines de saumons frayant. Et la vitesse des premiers… Le crawl-control, bien que nécessaire pour nager le moins possible, était également démoralisant. 12 minutes après le coup de feu, Valentin, Yanis et moi sortons dans un mouchoir de poche. Je suis néanmoins le plus efficace dans le parc ! Le mollet droit de Yanis ne voulait pas quitter son écrin néoprène et Valentin – sans doute inspiré par les courses VTT – a tenté de laisser son dossard sur ses cocottes.
Les filles, parties 5 minutes derrière nous, débarquent à leur tour dans le parc quelques instants plus tard. Coline d’abord, Lucie pas très loin. Pour elles ça se passera sans incident. Par contre, le décalage des départs fera qu’elles ne formeront pas de véritables pelotons pour rouler, Laurène devra même affronter le vent d’ouest seule sur sa belle bicyclette bleue.
Le parcours vélo, un « T » géant et vallonné à effectuer deux fois, soit 5 tours de plots à 5 km/h et autant de relances, peut rapidement vous entamer les cannes. Personnellement, je regrette de ne pas m’être donné un peu plus au début pour me débarrasser des trop nombreux vampires de roue arrière. La course se passe sans incident mais sans remontée fantastique non plus. Zoé et Gwen sont les seules à s’être retrouvées à rouler ensemble.
La transition se passe bien, mais on attaque directement une montée entre les champs de céréales. Sans incident pour aucun de nous, on va remonter quelques places sans pour autant bouleverser l’ordre établi. Yanis me dira qu’il manquait 16 bornes pour faire une CàP honnête. Coline signe une belle performance à pied mais arrivera 5ème cadette, ce n’est que partie remise pour elle. Gwen doublera Lucie à quelques mètres de la ligne, ensuite arriveront Zoé et Laurène.
On repartira tout de même contents de nous, contents d’avoir passé un bon moment de course, découvert un endroit assez chouette, même si l’aventureD3 s’arrête là, sur les rives de Chassenon. Chez les hommes, l’équipe se classe 11ème sur 17, 9ème sur 13 pour Mesdames.
Je n’oublie pas de saluer les courageux du jour, les coureurs du M matinal : David Guibert (14ème), Aurélie Tharreau (70ème) et Clément Rasselet (21ème), ils roulaient sans doute au moment où j’errais philosophiquement.
Résultats complets 2023 : ici
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