Embrun Man – Edition 2023 (1/3)

Le mardi 15 août 2023 a eu lieu la 39ème édition de l’Embrun Man. Le TCN comptait trois de ces licenciés au départ de ce mythe. 899 inscrits, 825 partants, 666 finishers !!!

Maxime nous raconte sa course :

« C’est fort d’une très (trop?) longue préparation, peuplée de hauts et de bas, de volume parfois insensé, de certitudes et de doutes, que je me retrouve à 5h55, le 15 août, au milieu de 800 autres tarés, face au lac de Serre-Ponçon, le couteau entre les dents, bonnet blanc vissé sur la tête, avec les fesses qui font bravo…

Les derniers doutes sont levés : on aura droit à la combi et pas d’orages prévus. Conditions idéales, si ce n’est la chaleur prévue qui risque de nous jouer des tours.

6h pile poil, et c’est parti pour le jour le plus long.

Le départ de la nat est donné, il fait encore nuit même si on sent les premières lueurs du jour arriver. C’est particulier de nager de nuit, et ça renforce la peur de se prendre un talon plein pif, qui pourrait tristement mettre fin à la course.

Dans le ventre mou, c’est la bagarre et les précautions pendant toute la moitié du premier tour. Et puis, comme un miracle coordonné, le peloton s’étire en même temps que les premiers nuages s’allument en orange. Le paysage est époustouflant, émouvant. On y est enfin, plus aucun doute.

Ca a donné le « la » de toute cette journée : un départ à vélo mythique à travers une haie d’honneur digne d’un public (sobre) du Tour de France, des paysages magnifiques, des montées diaboliques, des ravitos salvateurs avec des bénévoles aux petits soins, une chaleur de plomb, une CAP interminable, un plaisir de dingue et une fierté rarement ressentie.

J’ai été gêné par un gros coup de moins bien (que j’ai décidé d’attribuer à la chaleur) sur la fin du vélo et la première moitié de la CAP. Le chrono devient anecdotique, la solidarité entre les triathlètes passe au premier plan et le dépassement de soi prend tout son sens. Et puis c’est revenu, et galvanisé par le soutien de tous, le troisième et dernier tour prend même un petit goût de nostalgie…

Cette épreuve m’a confirmé que quel que soit le volume d’entraînement empilé, il n’est jamais possible d’être prêt à tout sur du très long. Ca vous emmène dans des zones physiques et mentales qu’il n’est pas possible d’atteindre en entraînement. Le graal, c’est de réussir à tout surmonter en continuant à prendre du plaisir. Et passer la ligne d’arrivée avec le sourire. Et, putain, qu’est ce que j’aime ça !

Bien sûr, ça n’aurait pas été possible sans tout le soutien de la famille et des amis pendant la prépa et pendant la course (très big up à Nico, JP, Ambre, Laure et Romain pour leurs encouragements !), ni les « Allez, t’es le premier dans le classement des barbus! » scandés par des étrangers en terrasse des cafés. Toute cette énergie transmise, ça donnait vraiment des frissons !

Je tire un méga coup de chapeau à Alban et Pierre, les compères du TCN également engagés ce jour-là, qui ont su se dépasser, chacun à sa manière, et remettre en ordre ce sacré chantier. C’était spécial de partager ça avec vous les gars, et, comme dirait mon cousin (finisher également) : « celle-là, personne ne pourra jamais nous l’enlever ».

Honnêtement, ces émotions extraordinaires valaient bien tous les rosés en terrasse sacrifiés. Si c’était à refaire, je referais tout à l’identique, pour revivre les mêmes émotions. Mais, croyez-moi, c’est pas pour tout de suite !! »

Résultats complets sur le site : Embrun Man

On n’oublie pas de renseigner le « Qui Court Où ? » pour faciliter le travail de l’équipe de rédaction et pour faciliter l’organisation de nos déplacements sur les différentes épreuves de la saison.

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