Embrun Man – Edition 2023 – (2/3)

Le mardi 15 août 2023 a eu lieu la 39ème édition de l’Embrun Man. Le TCN comptait trois de ces licenciés au départ de ce mythe. 899 inscrits, 825 partants, 666 finishers !!!

Pierre nous raconte sa course :

« Le 15 août 2023, j’ai participé à mon premier triathlon XL et pas n’importe lequel : l’Embrunman !

Lorsque j’ai commencé le triathlon il y a 4 ans, je m’imaginais faire quelques années plus tard un triathlon longue distance. Alors quand j’ai vu Romain (Ponsin) y participer l’année dernière et Alban (Pasquereau) s’inscrire pour l’édition 2023 en novembre dernier, je me suis lancé à mon tour !

Une fois l’inscription validée en février, je fais l’état des lieux et commence doucement ma préparation.

• Natation : jusqu’à présent, c’est mon gros point faible. Je n’ai jamais réussi à être régulier dans mes séances. Je nage lentement et me fatigue vite. Il y a du boulot !
• Vélo : j’ai appris à rouler en montagne l’année dernière en faisant un stage entre copains à St Lary et en participant à l’Etape du Tour. L’objectif sera de reprendre cette même préparation en 2023 et d’augmenter le volume sur les sorties à Nantes pour arriver le moins fatigué possible sur le marathon le jour J.
• CAP : je connais la distance marathon pour en avoir fait 4 et je cours régulièrement. J’essaierai malgré tout d’augmenter le volume pendant la prépa.

De janvier à mai, je réalise en moyenne 5h d’entrainements par semaine. A partir de mai, j’essaie de m’approcher au maximum des 10h et de jongler entre triathlon et contrainte pro et perso.

En parallèle, je sonde mes proches en espérant que quelques-uns se joignent à la fête le 15 août. Finalement, toute ma famille fera le déplacement jusqu’à Embrun. Je m’y vois déjà ! Je retrouverai aussi quelques amis dont Romain, ainsi qu’Alban qui lui aussi sera bien accompagné, et enfin quelques membres du TCN (Maxime qui y participe, JP et Nico). L’Embrunman 2023 s’annonce grandiose !

Quelques jours avant l’épreuve, je fais le bilan de ma préparation. J’ai maintenu mon niveau en CAP, progressé en vélo et je prends même du plaisir en natation. Je suis plutôt satisfait de la préparation.

J-4, départ en famille pour une semaine de vacances à Embrun. On s’imprègne de l’ambiance triathlon qui règne dans la ville. L’ambiance est super et assez détendue. J’ai hâte !

J-2, je récupère mon dossard et teste mon vélo. RAS, tout fonctionne. Il n’y a plus qu’à se reposer !

J-1, je prépare mon sac, dépose mon vélo au parc et me rend au briefing. Je réalise que j’y suis enfin ! La pression monte !

Jour J : réveil à 3h30 après une petite nuit agitée. Je m’y attendais alors je ne m’inquiète pas. J’avale mon petit déj et pars pour Embrun. Arrivé sur place, je commence à préparer mes équipements avec l’aide de ma frontale 😉

5h50, départ des femmes, je me dirige vers la ligne de départ, avec Alban et Maxime ! Enfin nous y sommes.

6h00, le public est nombreux et donne déjà de la voix. Le départ est donné, de nuit, l’ambiance est dingue ! C’est parti pour les 3.8km de nage dans le plan d’eau d’Embrun. L’eau est bonne, pas de courant, pas de vague. C’est vraiment 100% plaisir.

7h09, je sors de l’eau et retourne à mon vélo. Je retrouve Alban qui est sorti plus tôt et nous voilà parti pour la partie vélo, premier gros morceau de cette journée.

Dès la sortie du parc, ça grimpe. Pas de doute, le vélo sera long et compliqué. On se remet l’objectif en tête : s’économiser.

La première partie monte sur les hauteurs du lac de Serre-Ponçon. Le soleil est levé depuis quelques minutes. Les paysages sont magnifiques. J’en prends plein les yeux et je mesure la chance que j’ai d’être là !

La première difficulté passée, nous retournons vers Embrun, en direction du col de l’Izoard, en longeant la Durance. Les paysages sont toujours aussi beaux. Avec un autre participant, on se rappelle de ne pas oublier d’en profiter 🙂 alors on profite !

Les kilomètres passent et nous sommes toujours très proche avec Alban, nous démarrons l’ascension de l’Izoard ensemble. Je me remémore la longueur de ce col et ses pourcentages, et me rappelle à nouveau qu’il faut gérer.

Après une longue ascension, avec Alban nous arrivons ensemble en haut de l’Izoard. Si on nous avait dit qu’on arriverait là-haut ensemble, on n’y aurait jamais cru !
Le temps de grignoter un sandwich et de s’échanger un morceau de saucisson et nous voilà parti pour la descente, vers Embrun. Après quelques kilomètres, je constate que la chaleur augmente énormément. Cela m’inquiète un peu car je perds beaucoup de sel lorsqu’il fait chaud. Je sais que je dois faire attention. Au passage, je croise ma famille qui s’est déplacée jusqu’à Briançon. C’était inattendu et ça me redonne de la motivation sur le retour. J’en aurais besoin !

Le fameux mur de Pallon arrive. Un raidar d’1,7km à 10.4% en moyenne, sous un soleil de plomb qui m’aura coûté beaucoup d’énergie. Je supporte toujours aussi mal la chaleur, je me force à m’hydrater, mais mon corps est en surchauffe. J’arriverai à récupérer un peu mais la côte de Chalvet à l’arrivée sur Embrun m’obligera à nouveau à utiliser mes réserves. Sensation de soif et combinaison pleine de sel sur la fin du vélo, je bois et rebois à nouveau, mais je ne suis pas rassuré. Je fini par poser le vélo après 8h05 d’effort. Même si les sensations ont été très bonnes pendant une grande partie du parcours vélo, je sais que les 30 derniers kilomètres sous la forte chaleur m’ont demandé beaucoup d’effort. Je démarre le marathon fatigué, mais content d’avoir posé le vélo.

Début de la course à pied. Je n’ai aucune idée de comment mon corps va réagir à l’effort et la chaleur. Malheureusement, très vite, je comprends que ce marathon sera compliqué. Les premières crampes apparaissent au 3ème kilomètre et ne me lâcherons plus jusqu’à l’arrivée. Les pastilles de sodium n’auront pas suffi, la chaleur m’aura vidé de mes réserves en sel. La stratégie est simple, réduire l’allure au maximum, retarder l’apparition des crampes, se masser et marcher une fois qu’elles se manifestent puis repartir. Voilà un bon résumé de ce marathon. Sans oublier les maux d’estomac à partir du semi. Tant pis. Je suis là et je ne compte m’arrêter alors je prends mon temps. Heureusement, sur ces trois boucles, je retrouve très souvent toute ma famille qui m’encourage à chaque passage et qui partagera même quelques kilomètres avec moi. Un grand merci à eux pour cela, car sans aucun doute, cela m’a beaucoup aidé. Merci aussi à Romain, JP et Nico, croisés sur le bord de la route, qui eux non plus, n’auront pas été avare d’encouragements. Vers la fin, je retrouverai même Maxime avec qui on fera quelques kilomètres. Incroyable après 13h de course !

5h29 plus tard, c’est la fin du calvaire. Je franchis la ligne d’arrivée après 14h55, devant ma famille qui donne de la voix et Alban qui m’attendait sous l’arche ! Tant pis pour le chrono, l’objectif principal était de le terminer. C’est chose faite et je savoure à 300% !!

Bilan de cet Embrunman 2023: 

C’est une véritable expérience, non pas d’une journée, mais de plusieurs mois. Bien que ce soit un sport individuel, je l’aurais vécu avec famille et amis, aussi bien pendant la prépa que le jour j. Il m’aura permis de partager avec mes proches un tas d’émotions, de l’inscription, au jour de l’épreuve, dans les bons et surtout dans les plus mauvais moments et c’est peut-être la plus grande satisfaction (avec le t-shirt de finisher, soyons honnête :-)) !

Au-delà du partage, j’ai pu tirer bon nombre d’enseignements sur la préparation et la gestion notamment (surtout dans la difficulté). Cet Embrunman m’aura aussi fait découvrir cette magnifique région autour du Lac de Serre Ponçon que je reviendrais visiter à coup sûr ! Alors allez-y foncez ! Mais n’oubliez pas de vous préparer 🙂 »

Résultats complets sur le site : Embrun Man

On n’oublie pas de renseigner le « Qui Court Où ? » pour faciliter le travail de l’équipe de rédaction et pour faciliter l’organisation de nos déplacements sur les différentes épreuves de la saison.

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