Le mardi 15 août 2023 a eu lieu la 39ème édition de l’Embrun Man. Le TCN comptait trois de ces licenciés au départ de ce mythe. 899 inscrits, 825 partants, 666 finishers !!!
Je vous raconte ma course :
« « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité », Antoine de Saint-Exupéry
Préambule
J’assimile la rentrée scolaire de septembre comme un rendez-vous propice aux résolutions et aux nouveaux défis. Après une belle année 2022 d’entrainements rythmée par un plaisir inconditionnel et de bons résultats sportifs (Triathlon M de Noirmoutier, Etape du tour de France et Half Iron Man des Sables d’Olonne), je décide de m’orienter vers une course qui m’était jusqu’à présent inenvisageable. Inspiré par les exploits estivaux de Romain sur la mythique course d’Embrun, je prends la mesure de mon envie. Une forme olympique et un nouvel état d’esprit adossés à une velléité marquée de suivre ses traces constituent les éléments du cocktail enclenchant le processus intellectuel d’inscription.
Débute un objectif à 11 mois que je décide de prendre au sérieux. J’établi un programme d’entrainement complet dans les trois sports avec une montée en charge progressive. Le 14 décembre sonne le glas du passage d’obstacle. Je réalise mon inscription le jour de l’ouverture de la plateforme. Ma motivation est telle que, le décaissement conséquent pour l’inscription est vite oublié.
Lorsque j’ai débuté le triathlon en début d’année 2019, je m’entrainais sans ménager ma monture. Inscrit au TCN dès septembre 2019, mes deux premières années ont été marquées par le covid, des travaux et surtout de nombreuses blessures. Périostite, syndrome de l’essui glace, élongations aux ischios et aux mollets, entorses de la cheville, subluxation de l’épaule, douleurs aux voutes plantaires. Je suis devenu un expert de mon corps. J’en profite pour remercier ma kinésithérapeute qui a su résoudre l’intégralité de mes blessures et me rendre désormais autonome. J’ai compris qu’il était essentiel d’écouter son corps et de le préserver pour durer. Je me suis donc attaché hebdomadairement à me masser et m’étirer pour prévenir et temporairement intervenir sur des douleurs passagères. Cette rigueur m’a permis de rester apte au sport toute l’année.
Contrairement à l’année précédente, j’ai intelligemment organisé ma saison : Le Dernier Homme Debout fin février en tant que pacer pendant 3 tours, le semi-marathon de Nantes fin avril, le triathlon L de Lacanau début mai, le Grand 8 des Pyrénées début juin, le triathlon S de Saint Jean De Monts fin juin, l’Etape du tour de France début juillet pour terminer ma saison par Embrun Man. Les sensations sont très bonnes et je réalise de très belles performances à chaque compétition. Ces tours de chauffe me permettent également de roder mon alimentation et hydratation, et mes intensités dans chaque sport.
Faisant d’Embrun Man mon objectif numéro 1 de l’année et souhaitant partager mon sport avec mon entourage, j’embarque ma famille et des amis dans l’aventure. Ils seront tous présents avec moi sur la ligne de départ le 15 août 2023, moi sous l’arche et eux derrière les barrières. Pour faire monter la pression et leur partager mon quotidien d’entrainement, je crée un groupe Whatsapp que j’alimente tous les jours de mes sensations, mes entraînements et mon état d’esprit.
Homme de chiffres, je ne pouvais pas passer à côté de l’opportunité de tirer des statistiques. Les éléments ci-dessous se basent sur mes différentes sorties de septembre 2022 à juillet 2023. Le mois d’août, mois d’affûtage, ne fait pas partie des conclusions.
Natation
- Nombre de kilomètres parcourus : 221 km soit 6,7 fois Calais à Douvres
- Moyenne mensuelle : 20 km
- Maximum sur un mois : 35 km en septembre
- Minimum sur un mois : 15 km en novembre
Vélo
- Nombre de kilomètres parcourus : 7 700 km soit un Paris à New Delhi ou aussi 11 jours et 15 heures à rouler en continue
- Moyenne mensuelle : 700 km
- Maximum sur un mois : 1 250 km en juillet ou 43 heures à rouler en continue soit l’équivalent de presque 2 jours sur 31 à rouler en continue (ça n’a pas de sens)
- Minimum sur un mois : 383 km en novembre
- Nombre de kilomètres de dénivelé : 70 km soit quasiment 8 fois l’Everest
Course à pied
- Nombre de kilomètres parcourus : 1 493 km soit presque un Lille à Valence en Espagne où aussi 5 jours et 16 heures à courir en continue
- Moyenne mensuelle : 135 km
- Maximum sur un mois : 182 km en mai
- Minimum sur un mois : 95 km en février
À plusieurs reprises, on m’a demandé pourquoi est-ce je me lançais ce défi. Pour beaucoup, ce type de challenge n’a pas de sens. Pris de court, je n’avais pas de réponse structurée. Je me suis posé et j’ai tenté d’apporter une réponse plus précise à cette question. Quatre phénomènes me sont venus à l’esprit. (i) Je crois que je suis un homme de challenge et ce type de défi m’habite complètement. Le soi-disant impossible me nourrit et alimente en moi l’envie de le réaliser. C’est comme dire à un enfant qu’il ne peut pas. (ii) Tout ce qui est difficile nécessite d’y consacrer du temps et de se confronter à des difficultés. Le chemin pour y parvenir et aussi satisfaisant que l’atteinte de l’objectif. J’ai apprécié mettre en place une stratégie pour tenter de l’atteindre. (iii) J’aime me dépasser et me faire mal. Je suis un besogneux et j’adore ça. J’aime l’effort physique et aller au-delà de mes limites du moment. Je me suis confronté à beaucoup de blessures et après plusieurs années, j’ai réussi à trouver mon point d’équilibre pour ne pas me blesser. (iv) J’aime progresser, j’aime apprendre et ce fut mon quotidien dans chaque sport.
Résumé de course
Surpris du nombre d’affaires essentiel à ma réussite (cf. photo), l’espace d’un instant je suis suspendu par un flot de pensées associé à une profonde satisfaction. L’alignement sur une compétition est la partie émergée de l’iceberg. Les réveils matinaux, les sorties sous la pluie et dans le froid, les séances de natation en plein hiver, l’adaptation constante du planning d’entrainement aux contraintes professionnelles et familiales, et la fatigue constituent le quotidien. C’est avec un sourire assumé et un regard émerveillé que je réalise mon beau parcours. Je n’ai jamais été aussi en forme de ma vie. J’ai progressé dans les trois sports toute l’année avec des entraînements complémentaires et surtout en écoutant mon corps. Et j’ai surtout pris énormément de plaisir à m’entraîner, seuls ou avec mes amis, ce qui explique en grande partie mon état de forme et mon état d’esprit. Je suis serein mais pas sur-confiant. Je suis prêt à faire face à des problèmes mécaniques et physiques. Je suis prêt à m’adapter mais je suis persuadé qu’au fond de moi tout se passera très bien. Quoiqu’il advienne le jour de la course, je suis fier du chemin accompli.
Ma montre vibre, l’écran s’allume. Je sursaute. Il est 3h30 du matin. Le réveil est douloureux. La nuit fut très courte. Même si je me suis couché à 23h15, les sollicitations de la journée et surtout l’excitation de la course m’ont empêché de véritablement tomber dans un sommeil profond. Fort heureusement, j’ai réussi à très bien dormir les nuits précédentes. Je m’habille et je descends prendre mon petit déjeuner traditionnel : une banane, du muesli, du skyr et un thé. Mes supporters se réveillent, émergent et se demandent ce qu’ils font debout en pleines vacances à cette heure matinale. Ma copine me prépare un sandwich jambon, beurre, fromage, repas qui fera office de déjeuner en haut du col d’Izoard. Je récupère toutes mes affaires que je mets précieusement dans la caisse reçue la veille de course, je prépare mes boissons isotoniques et je valide ma check-list une dernière fois. La nuit est profonde, la lune est présente aux côtés des étoiles. Une étoile filante passe au moment où je contemple, avec ma mère, ce ciel étoilé. Mon père arrive juste après et nous pousse à faire un vœu. Nous nous exécutons. Je regarde ma mère et lui glisse avec un petit sourire bienveillant « Tu as fait le même vœu que moi ? ». Son rire sonna la fin de ce beau moment.
Nous prenons la voiture direction le plan d’eau d’Embrun où se trouve le célèbre parc à vélo. Nous arrivons vers 4h45. Avec beaucoup de naïveté, je pensais être l’un des premiers arrivés. Il n’en est rien, c’est une véritable petite ville qui fourmille. Les participants se succèdent auprès de la sécurité qui veille au grain. Le casque sur la tête, la jugulaire attachée et la veste de TCN zippée, je décide de saluer une dernière fois mes supporters avant d’entrer dans l’arène. Malgré des accolades et des sourires, je ressens surtout du stress du côté de ma famille et mes amis. Une première pour eux, la pression monte de leur côté. Je passe la sécurité, je cède mon sac de ravitaillement du col d’Izoard à un bénévole et je rejoins mon vélo posé la veille. C’est parti pour 30 min de préparation. Une concentration extrême m’envahit pour éviter la mauvaise surprise. Je décide, pour plus de conforts et pour arborer les tenues de mes sponsors, de me changer à chaque transition. L’organisation est de ce fait plus importante qu’habituellement. 5h20, je suis prêt pour démarrer la compétition. Capitalisant sur mon expérience, je pars, sous le bras comme tout campeur qui se respecte, avec un rouleau. Après une bonne vingtaine de minutes d’attente, mon tour sonne pour rejoindre l’une des 10 toilettes de l’aire de transition. Si j’avais bien prévu le rouleau, j’avais oublié qu’une frontale était indispensable à cette heure matinale … Je retourne à mon emplacement pour mettre ma combinaison, mon bonnet, mes lunettes et surtout mes bouchons d’oreille. 5h50, le départ des femmes est donné. La pression monte. On rejoint les galets du plan d’eau avec Pierre, Max et son cousin. Les supporters de tous les concurrents nous entourent. Le speaker fait son show. Un clapping est lancé. Accolade avec Pierre, les regards pleins d’appréhension mais surtout d’envie. Le coup de pistolet retentit, la journée d’aventure est lancée.
Anxieux des départs de natation à mes débuts, je m’engage désormais sur une ligne de départ pour en découdre. L’ensemble des athlètes est prêt, tout le monde essaie de s’imposer. C’est un banc de nageurs avec leurs bonnets blancs vissés sur leurs têtes qui barbottent vaillamment dans une eau à 22,8°. Pendant près d’un kilomètre, je me frotte à mes concurrents. A chaque respiration, je perçois les montagnes qui se dessinent progressivement avec les premiers rayons du soleil. Les supporters nous acclament. L’ambiance y est agréable. Je profite de ces beaux moments entre deux crawl controls. Il est difficile de se repérer en pleine nuit malgré des bouées illuminées. L’orientation quasi systématique y est indispensable. Dès le deuxième tour, je parviens à poser ma nage. Les bouées n°4 et 5 m’indiquent que le retour est proche. Je poursuis mon ascension en conservant une bonne aisance respiratoire. Le volume du mois de juillet me permet d’être à l’aise tout en conservant une bonne cadence. Une ligne d’eau apparaît sur ma gauche contrairement au premier tour. Je la suis et je commence à apercevoir le bout du parcours.
Le froid de l’eau traverse ma combinaison et s’attaque à mes muscles. Je continue de doubler mes concurrents et je discerne une arche dans laquelle passe les arrivants. C’est mon dernier objectif de la natation. Le jour est levé et les supporters sont en nombre. Je sors de l’eau avec une appréhension sur ma capacité à passer de nouveau en position verticale. Je prends appuie et je m’élance en direction du parc à vélo. Tout va bien. Je regarde ma montre. 1h08. Grosse performance, je suis super content de mon début de course. En tentant d’enlever ma combinaison, j’aperçois mon squad avec une banderole à la main qui s’égosille. J’explose de rire en me voyant torse nu sur une banderole digne des meilleurs tifo des supporters de foot. Sur le chemin, je perds un de mes bouchons d’oreille qui est vite récupéré par une des bénévoles. Je me dirige vers mon vélo. Max est arrivé et sur le point de partir. Un échange de quelques mots avant de se reconcentrer. Il part, je démarre ma longue transition. J’enfile la tenue complète d’Arkéa Samsic, et le reste de mes affaires avant de m’élancer. Pierre arrive pendant ma transition. Nous partons ensemble sur la deuxième partie de l’épreuve.
Lorsque je pars le vélo à la main, je me remémore le judicieux conseil de Romain : « Abstiens toi de partir trop vite dès le début, tu attaques directement une belle difficulté malgré le soutien des supporters ». Je suis vite rattrapé par l’évitement d’une belle chute. A priori, je ne suis pas encore au point quant à la course avec le vélo à la main. On passe la ligne de départ et on se jette sur nos vélos respectifs, malheureusement sans la technique des élastiques pour les puristes. Le film devient réalité. La côte est belle et bien présente et les supporters sont en nombre. La route y est d’ailleurs réduite au même titre que l’ascension finale d’une étape du Tour de France. Je vois mes supporters à plusieurs reprises. Le sourire jusqu’aux oreilles, je quitte Embrun.
Les sensations ne sont pas au rendez-vous. J’ai les quadriceps ankylosés. Positionné sur la partie droite de la route, j’ai l’impression d’être une voiture sans permis sur une autoroute. Il me faut 40 min pour me réveiller musculairement. La première difficulté terminée, je retrouve mes jambes. Je décide de plafonner mon rythme cardiaque à 140-145 bpm, de régler mes rotations par minute à 85-90, de ne pas forcer en montée mais d’appuyer sur les descentes et les faux plats, ce qui ne me demande pas trop d’effort. Au 40ème kilomètre, je passe de nouveau dans une zone envahie par les supporters. L’ambiance est incroyable. Je croise de nouveau tout mon squad qui est à fond. Je m’élance pour une nouvelle boucle de 138 kilomètres. Les montagnes sont belles, les passages à flanc de falaise sont plaisants, les paysages sont tout simplement grandioses. L’ascension du col d’Izoard se passe parfaitement bien jusqu’au village d’Arvieux. Une petite dizaine de kilomètres avec une pente moyenne à plus de 8% sous un soleil au zénith avant d’atteindre le col. Je mets plus d’une heure pour rejoindre le ravitaillement aux côtés de Pierre. Nous récupérons notre sac de ravitaillement et nous repartons très rapidement. J’ai décidé de positionner mon sandwich, préalablement coupé en petit morceau, dans ma sacoche de ravitaillement avant et de m’en délecter sur la première portion de plat après la descente. La descente en direction de Briançon depuis le col d’Izoard est une véritable partie de plaisir pendant 25 min. Technique et exigeante, il faut tout de même rester concentrer et lucide pour éviter la sortie de piste. Les supporters de Pierre sont partout sur le parcours à vélo et nous réconfortent. J’ai conscience que la troisième difficulté ne va pas tarder à se manifester. 1,6 km à 10,1% de moyenne, c’est le prix à payer pour franchir le Mur du Pallon positionné en plein soleil. Je m’élance. Je garde un bon rythme. Le soleil est de plomb. Des supporters sont présents. Je perçois le bout du mur. La danseuse est indispensable. Certains concurrents pratiquent la technique du zigzag pour adoucir la pente. Je parviens à me hisser en haut sans avoir laissé trop de force dans la bataille. Je garde mon rythme et je rattrape progressivement mes concurrents qui m’avaient doublé précédemment. J’arrive frais à Embrun pour réaliser la dernière ascension : 5,6 km à 6% en guise de fin. Je conserve la même intensité et concentration. Certaines portions sont difficiles mais j’ai l’habitude. Arrivé en haut, j’amorce la descente qui est jonchée de gravillons et de virages techniques. Pendant toute la course, je m’hydrate et m’alimente énormément. C’est la clé de la longévité pour rester en course. J’ingurgite 10 barres, un sandwich, des saucissons, du fromage et des litres de boissons isotoniques. Plus de 12 000 calories ingérées et un maintien de 80-100 grammes de glucides par heure. Je me force à manger toutes les 10-15 minutes et boire toutes les 5 minutes. Cette stratégie me permet de déposer mon vélo au bout de 8 heures d’effort dans de belles conditions physiques.
Lors de ma transition, je suis surpris de voir deux femmes se diriger vers moi et me demander si j’ai besoin d’être massé. Je leur réponds avec sourire que tout va bien. Pour la dernière fois de la journée, je change de tenue et revêt ma tenue de coureur. Ancien footballeur et supporter du FC Barcelone, je ne pouvais pas réaliser cette course à pied sans mon short fétiche. J’enfile également un maillot spécialement conçu pour l’occasion et porté par tous mes supporters.
3 boucles de 14 km s’offrent à moi dont un passage exigeant de 1,6 km à 5,3% de moyenne. Dès le premier kilomètre je croise mes supporters et des fidèles au club. Les 6 premiers kilomètres se déroulent parfaitement avec une moyenne de 5’00’’/km. Ce rythme est vite rompu par une douleur à l’aine droite qui m’impose de réduire le rythme. S’ensuit des douleurs aux tenseurs du fascia lata des deux jambes. C’est le début de 10 kilomètres douloureux. Je perds déjà 45 secondes par kilomètre. Au 16ème kilomètre, je suis content de croiser mes supporters. Leur soutien est indispensable. Ayant vu de nombreux athlètes se faire accompagner, je demande à mon frère de courir avec moi. Sa présence et nos échangent me libèrent et me permettent de me recentrer sur ma course. Mon nouvel objectif est de doubler les athlètes possédant un bracelet, témoin d’un premier tour. Je récupère un bon rythme jusqu’au 31ème kilomètre. Ma copine, mes parents et mes amis sont à bloc et très fiers. Tellement concentré sur mon objectif, je contiens mes émotions. La dernière ascension est face à moi. Il m’est impossible de courir, je la réalise en marchant avec mon frère, Romain et Jérôme qui me laissent terminer seul les 10 derniers kilomètres. Les douleurs sont de plus en plus violentes. Malgré mon état musculaire, je parviens à m’alimenter et boire parfaitement. Jusqu’au 37ème kilomètre, ma course ressemble à un fractionné de centenaire. Je marche 50m pour courir 200m à 7-8’/km. Ayant un apéro qui débute à 19h30 et décidant de sortir de cet engrenage négatif, je décide de déposer mon cerveau sur le chemin terreux d’Embrun. Mon nouvel objectif est de poser un pied devant l’autre sans possibilité de m’arrêter. Les centaines de mètre défilent, lentement mais sûrement, ma vitesse s’accélère pour s’approcher des 6’10’’/km. Bon coureur, il m’est difficile d’accepter cet état de fait. Je double moins mais je double tout de même des athlètes avec deux bracelets. Le chemin de croix arrive à sa fin lorsque je vois l’aire de transition. J’accélère de nouveau pour descendre sous les 6’/km. La tension monte, la fierté fait place à la douleur. Je réalise l’exploit que je suis sur le point d’accomplir. La dernière ligne droite sur le tapis bleu s’apparente à une prise de conscience définitive de la fin de l’aventure. Ma famille, mes amis et ma copine sont présents pour m’acclamer. 13h32min51, c’est le temps qui m’aura fallu pour terminer ce colosse.
Bonus
Lors de cette compétition, j’ai porté les couleurs d’Arkéa Samsic sur l’épreuve vélo. Sponsorisé par ma société que je remercie, j’ai également un t-shirt blanc Nike avec Arkéa Capital en logo sur le torse. Ce t-shirt est accompagné d’un logo au verso. Il a été dessiné par le talentueux Alban Laurent. Un grand merci à lui pour son temps et la qualité de son travail. Effectivement, ce défi a été l’occasion pour moi de porter haut les couleurs de l’association de Coralie Boisseau, connue sous le nom de Sourire en Orphelinats. Elle accompagne depuis 2018 des enfants défavorisés du Sri Lanka à travers des opérations textile, lunettes de vue et bien d’autres avec l’aide d’ambassadeurs qui partent plusieurs mois en service civique associatif sur place. Cette compétition a permis de récolter environ 18,1€ par kilomètre parcouru à son association soit 4 226€ pour contribuer à la construction d’un foyer jeunesse à Jaffna dans le nord du Sri Lanka.
Le logo symbolise un enfant qui rêve d’être un super héros et qui le devient. Initialement, je trouvais ce défi complètement incroyable et inabordable. Finalement j’ai tout mis en œuvre pour y arriver. Alors je vous invite à suivre cette maxime d’Antoine de Saint Exupéry que j’apprécie tout particulièrement : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité » »
Nom | Prénom | Club | Class. | Natation | T1 | Vélo | T2 | CAP | Temps |
HORSEAU | Arthur | Stade Français | 1 | 50:08 | 01:33 | 5:30:18 | 02:59 | 02:49:11 | 9:14:09 |
COLLONG | Jeanne | Stade Français | 34 | 56:16 | 01:47 | 6:33:48 | 02:10 | 03:26:04 | 11:00:05 |
PASQUEREAU | Alban | TCN | 223 | 01:07:54 | 06:34 | 08:01:54 | 04:24 | 04:12:05 | 13:32:51 |
VERNY | Maxime | TCN | 403 | 01:05:53 | 04:18 | 08:12:58 | 06:11 | 05:19:11 | 14:48:31 |
GUILLOTEAU | Pierre | TCN | 417 | 01:09:19 | 05:14 | 08:05:05 | 06:28 | 05:29:18 | 14:55:24 |
Résultats complets sur le site : Embrun Man
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