Triathlons de Divonne-les-Bains

« Au vu de mon assiduité à l’entraînement cette année je me suis proposé un challenge, enchaîner deux épreuves le même week-end, un challenge plus accessible que de proposer une performance sur un seul d’entre eux. Je me suis donc inscrit sur le L le samedi et le S le dimanche. Le cadre est formidable et toutes les promesses ont été tenues.

Le départ sur la plage est donné face aux Alpes avec la vue sur le mont Blanc. La natation est en deux boucles avec une sortie à l’australienne, le retour dans l’eau se fait depuis un ponton duquel on peut plonger. La température du lac est idéale et a permis au corps arbitral d’interdire la combinaison (24,7°C). Un bon coup de stress supplémentaire pour moi, avec mes 2 heures de natation en 2023, je comptais beaucoup sur l’aide à la flottaison. Je fais une bonne crise de panique à l’entrée dans l’eau, entre le froid saisissant et l’inquiétude de ne pas finir. Je nage 200m à la brasse tête hors de l’eau à reprendre mon souffle en plus de 5 minutes.

Après ces deux tours dans l’eau, un passage au parc à vélo et c’est parti pour le clou du spectacle, l’ascension du col de la Faucille. Ce bijou jurassien relie les rives du Lac Léman au Parc Naturel du Haut Jura et à la vallée de la Valserine.  Un col 20 fois gravi pendant le tour de France.

Après avoir rejoint Gex (620m) la route surplombe le ravin des Fournans puis au milieu des vergers dans le territoire du Parc National du Jura (164 000 ha). Bien lisse et régulière, cette chaussée en parfait état nous permet de rejoindre sans difficulté l’épingle de Florimont qui se referme sur la droite. Ce virage serré dévoile l’Auberge du même nom et une vue à couper le souffle sur le Lac Léman. Le Journans serpente dans le défilé rocheux des portes Sarrasines.
Autre point remarquable, l’épingle de la fontaine Napoléon (1047 m) rend hommage à l’instigateur de la construction de la route. Elle signale le début d’un tronçon difficile : deux kilomètres à plus de 8% au milieu d’une forêt de sapins.
Le final du col de la Faucille surplombe la vallée de la Valserine. En regardant vers l’est, vous apercevez le Petit Mont Rond (1534 m) qui offre un panorama sur le Lac Leman, le massif du Mont Blanc, les glaciers de la Vanoise, les Alpes Bernoises et Fribourgeoises et les Monts Jurassiens. Le célèbre jet d’eau de Genève est parfois visible. En vous tournant vers le nord-est, vous découvrez le sommet de la Dôle (1677 m).Depuis ce sommet, on quitte la RN 5 menant à la station des Rousses en direction de Mijoux à l’aide d’une descente sinueuse et arborée (D936). La pente s’incline à nouveau généreusement à la sortie de la station en dessinant cinq magnifiques lacets qui permettent d’accéder au site nordique de Lajoux (1165 m).Puis en direction du nord, on passe le long du lac de Lamoura dans un décor scandinave mêlant grandes étendues et forêts de sapins.La traversée de la Cure (1265 m) nous permet d’entrer en Suisse. Depuis le col de Givirine (1232 m) , on rentre dans Saint Cergue. puis on prend la descente en lacets vers Gingins. Les 10 derniers kilomètres sont en faux plat descendant jusqu’au parc à vélo.

La course à pied se déroule sur 3 tours, un peu plus de 21 kilomètres en tout. La première partie se déroule autour du lac puis de l’hippodrome avec un petit challenge au sein de la course du tour le plus rapide. Ensuite on prend la direction du centre ville de Divonne avec un parcours plus vallonné et surtout avec beaucoup de changements de direction.

La course est gagnée par le parrain de l’épreuve, Romain Aymon, triathlète professionnel du Triathlon Club de Genève en 4:40:35, j’arrive à la 62ème place 1 heure 50 minutes après lui. »

Nat.         T1       Vélo         T2         CaP          Total

BUFFET Matthieu        00:44:51  04:40  03:34:29  01:45   02:04:42    06:30:27

« Après cette longue journée, j’appréhendais le réveil pour me rendre sur le S le lendemain mais ça s’est étonnamment bien passé.

En arrivant sur le parc, nous avons eu la surprise d’apprendre que la combinaison était autorisée, cependant je me suis tenu à ma résolution de ne pas l’utiliser pour nager ces 750 mètres. Pas de surprise j’ai encore été à mon rythme mais l’effet de saisissement à l’entrée dans l’eau a duré moins longtemps.

Le parcours vélo emprunte un parcours différent de la veille, on tourne dans l’autre sens avec comme principale difficulté, la descente depuis Vesancy sur une route en assez mauvais état. 20 kilomètres avec 270m de d+.

La course à pied autour du lac et de l’hippodrome comme la veille en un seul tour sans difficulté particulière.

La course est gagnée en 1:01:55 par Thibaud Decurnex, un athlète Suisse qui annonce à la fin de l’épreuve, s’entraîner environ 25 heures par semaine. J’arrive en 30ème position sur 247, 21 minutes plus tard. »

Nat.         T1       Vélo         T2         CaP          Total