En ce weekend de fête nationale, une quarantaine de TCNiste a répondu présent pour affronter l’un des objectifs club de l’année : l’ALTRIMAN dans les Pyrénées Catalanes, avec un départ des Angles. Et il y en a pour tous les goûts : Sprint, Olympique, Half et Full.
Grégory et Julien sur le M et Johann sur le S nous racontent leur course. Un second article à venir reviendra sur les courses du half et du full.
(Et on lit jusqu’au bout pour ne pas rater les jolies photos de groupe à la fin de l’article !)
Grégory (M) :
« Il est presque 8h, le temps est parfait pour la course. Un grand soleil et pas de vent donc pas de courant dans le lac et l’on n’aura pas froid dans les descentes des cols. On a le choix, je préfère me mettre à l’eau pour rejoindre la ligne de départ plutôt que d’emprunter le ponton. A défaut d’un vrai échauffement, ça sera l’occasion de gouter l’eau, de ne pas la découvrir au starter, et de peaufiner l’ajustement de la combi. Plus que quelques minutes, les derniers sortent de l’eau. On lève les bras, on tape des mains. Le calme avant la tempête. Je suis placé devant, j’attends, l’adrénaline monte en flèche avant quelques secondes d’éternité. Le silence est rompu, on se jette à l’eau.
Je pars avec une bonne fréquence, assez vite, trop vite peut-être. 1500m, 2 boucles avec sortie à l’australienne. Je ne comprends pas, je cherche mon air, c’est la panique malgré la baisse de régime jusqu’à l’allure de croisière. C’est pas possible ! Je vais faire de la brasse, avant la première bouée même. Un vrai néophyte. Je m’y reprendrai à deux fois avant de trouver mon rythme sur le premier retour vers la plage. Je suis un peu entamé, mais sur les rails. le deuxième tour se passe mieux. Je sors de l’eau, cours à mon vélo. Chouette, les vélos des copains sont encore là ! Il fallait que je tire mon épingle du jeu lors de cette première partie parce que le vélo sera dur. Je n’ai pas le temps de finir d’enlever ma combi que les gros clients sont là, en face de moi.
On ne perd pas de temps mais ne s’affole pas, il y a 48 km et 3 cols. Un peu peu de plat puis ça y est, premier “mini” col. Mon braquet, clairement pas fait pour la montagne — 39-23 — est déjà tout à gauche. J’ai reconnu le parcours alors je sais que ça va passer, mais ça promet. Alexis puis David me reprennent très vite. Je n’aurai eu que quelques mètres d’avance, pendant pas très longtemps. Le deuxième col se passe assez bien, je suis encore frais. On n’a fait que 17 km. Les copains qui ont couru la veille sont là pour encourager. Les cris me poussent dans les derniers mètres d’ascension. Et c’est parti pour 13 km de descente. Là c’est vertigineux, le paysage est magnifique et ça va vite. Ça me grise. L’effort se calme pour un moment mais la tension nerveuse est au max. C’est là que je peux, si je peux, faire en sorte de limiter la casse, mais il ne s’agit pas de louper un virage. Les mains sur les cocottes, ça freine dur, mais les jantes carbones à patins ne m’aident pas vraiment. D’ailleurs j’ai failli manquer une trajectoire. C’était moins une !
Le 3e col commence. la pente est “douce”. Ça roule “vite”, mais les deux filles que j’ai doublées en descente me reprennent et je ne peux pas suivre. Puis faut pas jouer, vu ce qui va arriver ! On est entre les montagnes et puis à un moment, après le dernier village, ça se dégage, l’altitude se fait sentir. On est à environ 6 km du sommet et c’est là que ça se durcit sévère. Le “mur” fait front. Debout sur les pédales à tirer sur le guidon comme un boeuf, il ne faut pas que je lâche ! Le “mur” doit faire plus de 10%, c’est sûr. Finalement le sommet arrive et la pression va pouvoir retomber un peu le temps de revenir au lac.
À la pose du vélo, je ne me sens pas trop mal. Du moins, c’est ce que je crois. Sur le vélo, y a pas eu moyen de mouliner. Les ischio-jambiers ont souffert. Alors je trottine, ça va passer. On fait un petit tour dans les bois, à l’ombre, puis le chemin de cailloux en direction de la station coure sur une petite pente en plein soleil. Ça ne passe pas. C’en est trop, je lâche et marche. Je repars à trottiner, mais sitôt que la pente se durcit je relève le pied. Pas le choix. On arrive dans la station, mais c’est pas fini. Gwen m’a doublé. Il faut monter, tout en haut, près de notre chalet, au dernier ravitaillement, là où les copains vont courir avec nous et crier notre nom pour nous faire avancer. Dans les derniers mètres je me remets à courir, il faut faire le spectacle. Il nous crient dessus, comme on l’a fait la veille, on avance. C’est fou comme ça porte ! Une petite pause et c’est reparti. Plus que 3 km de descente et c’est fini.
Incroyable ! Plus qu’un simple triathlon, c’est une course d’une autre dimension, une épopée, une parenthèse… »
Julien (M) :
Johann (S) :
Athlète | Classement général | Chrono |
William LETOUBLON (sans club) |
1er |
02:48:22 |
Bella BAYLISS (Montilla-cordoba triatlon) |
38 (1re femme) |
03:15:14 |
Alexis LE CARDINAL |
41 |
03:15:31 |
David GUIBERT |
53 |
03:19:38 |
Gwénaëlle PATRON |
104 |
03:38:32 |
Gregory BARTHELEMY |
120 |
03:38:32 |
Nicolas GORGUET |
124 |
03:42:48 |
Lucie KERMARREC |
213 |
04:03:40 |
Gwénaëlle LESURTEL |
223 |
04:05:01 |
Coralie DE BEAUMAIS |
236 |
04:06:40 |
Emmanuel CAVELLEC |
253 |
04:09:43 |
Yacine ARHALIASS |
256 |
04:10:15 |
Matthieu LARDILLET |
280 |
04:17:20 |
Julien GILBERT |
319 |
04:25:59 |
Matthieu GUILLET |
339 |
04:31:39 |
Pierre yves DRUCY |
383 |
04:49:51 |
Stéphanie LORET |
385 |
04:51:57 |
Athlète | Classement général | Chrono |
Clement LETRANCHANT (sans club) |
1er |
01:11:51 |
Aurelie GUIRAL (Toac triathlon) |
14 (1re femme) |
01:23:29 |
Johann STEINDORSSON |
17 |
01:24:40 |
Lou PATRON |
60 |
01:34:40 |
Noan CLOAREC |
81 |
01:39:16 |
Julie TRANG |
145 |
01:47:29 |
Marianne AUBERT |
193 |
01:53:48 |
T
C
N