Saison 2022

Voici le bilan chiffré de la saison 2022 en terme de participations et de résultats ICI.
Il manque surement quelques résultats mais le principal est là je pense.

Bravo à tous ceux qui ont porté fièrement le maillot du club sur les différentes courses, encore plus si vous êtes montés sur un podium.

Porter des dossards est important. Il en va de l’attractivité et la notoriété du club, de respecter les statuts de l’association, et vous tester physiquement et mentalement.

Pour ceux qui veulent encore plus progresser en 2023 et après, cela va d’abord passer par une analyse précise de la saison écoulée pour fixer les principaux axes d’amélioration. Inutile de se concentrer sur le 1% (gain marginal) si les 99 autres % n’y sont pas.

Les facteur numéro 1 de progression reste avant tout la régularité.
Les adaptations aérobies sont cruciales dans un sport comme le notre qui va durer de 1h00 à 15h00. Elles sont assez faciles à acquérir pour peu que l’on sollicite l’organisme très régulièrement et sur les bonnes intensités. On cherche principalement à développer 3 choses – les enzymes, les capillaires et les mitochondries, tout ce qui pourra permettre de mieux utiliser l’O2 au niveau cellulaire.

La notion de transfert existe bien sur d’une activité à l’autre mais elle reste au bout d’un moment assez limitée (adaptations centrales cardiovasculaires identiques que l’on nage, pédale ou court, mais les adaptations périphériques restent spécifiques à chaque activité)
Pour s’entrainer mieux, on cherche aussi à récupérer plus rapidement (sommeil, alimentation, hydratation, séance basse intensité).
Arrivé le jour J, avec un poids de corps cohérent, doit permettre de diminuer le cout énergétique et de mieux réguler les processus de thermorégulation.
Enfin, pour arriver à optimiser son potentiel, on évite la blessure à tout prix, et on maintient des sollicitations régulières sur chacune des 3 activités sur l’année. Plus vous aurez eu du mal à progresser dans une activité, plus vous perdrez vite les acquis. Par expérience, pour le plupart, la progression la plus simple est le vélo, puis la cap, puis la natation. Le « magic number » est souvent 3 (par semaine) pour développer des adaptations pérennes (2 en vélo) (avec 8 séquences d’entrainement, on doit pouvoir déjà être très compétitif).

On analyse aussi ce qui va être demandé le jour J (logique interne de l’activité), en terme de nombre d’actions motrices, d’intensité, d’environnement, de contraintes extérieures. On ne devient bon que sur les choses sur lesquelles on se prépare.
On sait qu’il pourra faire (très) chaud le jour J, et que le parcours vélo (et pédestre) pourra être très varié.
On s’entraine bien sur à courir en situation de fatigue, avec une foulée quelque peu (bcp) raccourcie.
Observer Bekele sur youtube c’est bien, mais quand on courre à 4’30-5’00 au kilo après le vélo, et que l on pèse 20kgs que Kipchoge (57 kgs) de plus, et qu’un caucasien n’a sans doute pas la même résilience sur les membres inférieures de par son passé sportif, cela présente peu d’intérêt (en terme de culture sportive, pour copier ma biomécanique de foulée, non.) Idem pour les videos de nat de Paltrinieri ou Yang, une technique acquise après des décennies à 60-100km par semaine dans l’eau.
Pour info, la meilleure perf cap du club a été faite sur Vertou, distance S à 3’40 au 1000m sur cette saison.
Cela doit aussi faire réfléchir sur la pertinence d’enquiller les 200m en 36sec sur piste à l’entrainement – il y a souvent mieux à faire, pour courir 10km après 1h30 d’effort autour de 80% du max, avec une fatigue musculaire déjà importante, se tester sur de 2000m en cap, quand il faudra courir un semi apres 1900m de nat et 90km de vélo.

Pour le long, veiller à son apport calorique (on lit les étiquettes) et hydrique (on pratique la double pesée) avec précision (on teste, teste et reteste encore sa stratégie alimentaire).
Comme le dit si bien l’entraineur de Blummenfelt et d’Iden : « No speed without power, and no power without calories »

Après pour le long, il me semble crucial d’apprendre à l’organisme à utiliser les acides gras circulants.
Et pas besoins de prendre des cétones, pour y parvenir.
Plusieurs stratégies d’entrainement permettent d’y arriver. Cela permettra d’épargner au maximum les stocks de glycogène, très limités, alors qu’un kilo de « gras » peut libérer 9000 calories (!).

On essaye de maintenir une condition physique proche de 90% du pic sur l’année, cela sera beaucoup plus facile pour gérer les pics de forme.

On se succombe aux modes du moment en terme d’entrainement (HIIT, pyramidal, polarisation), et on reste sur une ligne de conduite précise. Pour un athlète entrainé, on va être autour de 15bpm sous le max sur un M, 25bpm sous le max sur un 70.3 et 50-60bpm sous le max sur un full. Donc on prépare le moteur pour fonctionner sur le bon régime.

On s’organise pour gagner du temps (8′ d’entrainement de plus par jour, cela fait 1h00 par semaine, 52h par an, soit pour la plupart 4-8 semaines d’entrainement!).

Avec 275 athlètes cette saison au club, j’espère que l’on attendra à la fin de celle ci, les 1000 dossards.
Entre bike and run, duathlon, crosstri, triathlon, swim & run, long, court, il y en a pour tous les gouts, et avec des entrainements proposés 7j/7 presque 50 semaines par an, cela doit permettre à chacun d’arriver aisément à préparer correctement ses 3 compétitions obligatoires.

3 objectifs club ont été retenus – Mesquer – Lac du Bouchet – Dinard – un gros contingent est attendu sur chacun de ces évènements.

Les athlètes seraient encore meilleurs je pense, si ils raisonnaient vraiment en tant que triathlètes, en ayant cette vision globale large, et écoutaient un peu plus les conseils prodigués (intensité, techniques spécifiques au triathlon, répartition de la charge, choix du matériel, alimentation, choix de la distance de course en fonction de l’entrainabilité, prévention des blessures, le bien vieillir, …).

Malgré pour certains des blessures à répétition, des résultats pas forcement en adéquation avec le temps passé à l’entrainement, il est (très) difficile les d’éduquer.

Je dois voir passer sur une semaine 400 sportifs de 5 à 92 ans, et pour certains je les vois évoluer depuis plus de 30 ans. Cela commence à faire une certaine base de données. Plus que n’importe quelle étude universitaire sur l’influence des bons choix ou mauvais comportement ou pratique sur la durée. On a qu’un squelette – et on le garde à vie. Cela me permet aussi de juger de l’évolution (ou non) des performances des triathlètes groupes d’ages depuis plus de 30 saisons à analyser la discipline.

Pensez à supporter les organisations locales tout autant que les courses à label. Pas besoin parfois d’aller très loin pour trouver des courses très sympa.

Bonne saison 2023 à tous.

RD